Le débat sur la transfert des compétences en matière d'immigration à la Catalogne est loin d'être terminé. Actuellement, le parti Junts s'oppose fermement à Podemos, qui refuse de soutenir l'accord entre le PSOE et le parti dirigé par Carles Puigdemont. Cette situation ouvre la voie à des manœuvres politiques plus complexes.
Junts cherche à exploiter une stratégie plus efficace pour contrer les ambitions de Sumar, en particulier celles des membres d'Izquierda Unida et de Más Madrid. Ces derniers pourraient envisager de rejoindre le boycott que Podemos a initié contre la dévolution des compétences à la Catalogne. La pression monte alors que Junts réalise l'importance de ses voix dans le processus législatif.
Les discussions portent sur deux mesures clés : l'augmentation du Salario Mínimo Interprofesional et la réduction de la durée de travail à 37,5 heures par semaine. Junts est conscient que son soutien pourrait être crucial pour l'approbation de ces mesures, tout en maintenant sa propre agenda politique.
Les membres de Junts affirment : « Ils aussi ont besoin de nous ». Cela souligne l'importance d'un éventuel accord. Plusieurs voix au sein du parti estiment que la réduction de la journée de travail et l'augmentation du SMI sont des sujets de négociation, mais ils ne sont pas prioritaires pour Junts.
En effet, le parti considère que ces mesures ne profitent pas directement à la Catalogne. Au contraire, ils préfèrent se concentrer sur des questions qui leur tiennent à cœur, comme la reconnaissance du catalan au sein de l'Union européenne et la « amnistie politique » pour Puigdemont.
Sur le plan public, Junts continue d'utiliser les mêmes arguments pour critiquer Podemos et d'autres partis de gauche. Ils les accusent de vouloir limiter la souveraineté de la Catalogne et de s'aligner avec l'« extrême droite » en bloquant l'accord avec le PSOE. Ces accusations visent à renforcer leur position dans le débat public.
En interne, la menace de bloquer le SMI et la réduction de la journée de travail est envisagée comme un outil de négociation. Junts pourrait envisager de soutenir ces mesures, mais uniquement en échange de concessions sur des questions migratoires.
Les nationalistes réclament un salario mínimo plus élevé pour les Catalans, soulignant que le coût de la vie est supérieur dans leur région. Ils insistent également sur le fait que « les conventions collectives des PME doivent déterminer la durée de travail en fonction de leur secteur, taille et besoins ». Cela met en lumière l'importance des petites entreprises dans l'économie catalane.
En effet, les petites entreprises et les travailleurs indépendants représentent 98 % du tissu économique de la région. Cette réalité renforce la nécessité d'adapter les politiques économiques aux spécificités locales.
En somme, le débat sur la dévolution des compétences en matière d'immigration à la Catalogne est un enjeu complexe. Junts navigue entre pression politique et opportunités de négociation. Les discussions autour du SMI et de la réduction de la durée de travail sont cruciales pour l'avenir de la Catalogne et de ses relations avec le gouvernement central.