Podemos Informe à Junts de "ne pas compter sur ses voix" pour soutenir le pacte avec le PSOE sur l'immigration en Catalogne
Contexte Politique en Espagne
Le socialiste Emiliano García-Page s'est associé à Podemos dans une opposition ouverte concernant la décentralisation des compétences en matière d'immigration vers la Catalogne. Cette coalition de gauche fait face à une résistance croissante, notamment de la part d'IU, un partenaire minoritaire au sein de la coalition Sumar. Ensemble, ils dénoncent l'accord entre le PSOE et Junts comme étant raciste.
Selon les affirmations de Carles Puigdemont, cet accord stipule que la connaissance du catalan sera un critère pour obtenir des permis de résidence. Cela soulève des préoccupations quant à l'impact sur les droits des immigrants dans la deuxième communauté la plus peuplée d'Espagne. Cette situation pourrait entraîner le rejet de la proposition de loi au Congrès, où le soutien des députés de Podemos est crucial.
Réactions au sein de la coalition
Le PSOE n'a pas sollicité Podemos pour qu'il reconsidère son opposition à cette proposition. Cependant, Junts a tenté d'initier un dialogue. La réponse de Podemos a été claire : "ne comptez pas sur nos voix". Malgré les doutes quant à la probabilité que cette loi soit adoptée, les critiques de la gauche s'intensifient.
Emiliano García-Page a exprimé son inquiétude, qualifiant la proposition de très grave. Il considère qu'il est inacceptable de réguler le trafic de personnes sur des bases linguistiques ou identitaires. Cela a suscité un débat sur la constitutionnalité de la loi, avec des gouvernements régionaux annonçant des recours.
Fractures au sein de Sumar
Le PSOE fait face à des critiques internes, et l'adhésion annoncée par la vice-présidente Yolanda Díaz n'est plus garantie. Des préoccupations ont été soulevées par Más Madrid et le député d'Compromís, Alberto Ibáñez. IU a également exigé des modifications substantielles avant de soutenir la loi.
Antonio Maíllo, coordinateur fédéral d'IU, a souligné que des modifications sont indispensables pour que ses parlementaires puissent soutenir cette initiative. Il a averti que les deux partis devront travailler dur pour trouver un consensus.
Critiques de la droite catalane
Des critiques se font également entendre au sein de Movimiento Sumar, qui dirige la coalition. Ils sont préoccupés par le récit que la droite catalane, notamment Junts, présente comme étant classiste et réactionnaire. Ce discours alimente les tensions au sein de la coalition.
Les membres de Podemos ont exprimé leur opposition dès le départ, affirmant que cet accord ne vise pas à décentraliser les compétences, mais à décentraliser le racisme. Pablo Fernández, secrétaire d'organisation, a insisté sur le fait que cet accord normalise et légitime le racisme institutionnel.
Conclusion
La situation politique en Espagne est marquée par des tensions croissantes au sein de la gauche. Les désaccords sur la décentralisation des compétences en matière d'immigration révèlent des fractures profondes. Alors que les critiques s'intensifient, il reste à voir comment cette dynamique affectera les relations au sein de la coalition Sumar et la législation future.
