La question de l'immigration au Québec suscite de vives discussions. François Legault, le premier ministre du Québec, a récemment appelé le prochain gouvernement fédéral à réduire le nombre d'immigrants temporaires. Cette demande soulève des inquiétudes parmi les entreprises qui dépendent de ces travailleurs pour maintenir leur croissance économique.
Des entreprises comme Olymel craignent que des coupes dans les niveaux d'immigration rendent le recrutement de travailleurs plus difficile. Roddy Larhubarbe, un immigrant, est un exemple de la contribution des travailleurs étrangers à l'économie québécoise. Il a quitté Maurice pour travailler dans une usine de transformation de viande, illustrant ainsi l'importance des immigrants pour le marché du travail.
Le premier ministre Legault a souligné que l'afflux d'immigrants temporaires met une pression sur le marché du logement et les services sociaux. Il a également mentionné que le nombre élevé de demandeurs d'asile constitue un obstacle à la préservation de l'identité québécoise.
Le Québec a connu des niveaux d'immigration records, en grande partie à cause de l'augmentation des résidents non permanents. Emna Braham, directrice de l'Institut du Québec, a noté que l'immigration a des avantages économiques clairs, mais qu'elle n'a pas été bien gérée. Elle a insisté sur la nécessité de récupérer le contrôle des programmes d'immigration.
Avant le début de la campagne fédérale, le gouvernement de Legault a mis en place des mesures pour réduire les niveaux d'immigration, y compris un moratoire sur les nouveaux travailleurs étrangers temporaires dans les grandes villes.
Les groupes d'affaires et certains maires ont exprimé la nécessité de maintenir un flux constant d'immigrants. Adèle Garnier, experte en immigration, a souligné que l'immigration est devenue un sujet hautement politique, ce qui complique les relations entre le gouvernement provincial et les entreprises. Les entreprises ont besoin de prévisibilité pour planifier leur main-d'œuvre.
Denis Hamel, conseiller stratégique, a déclaré que la situation actuelle est perturbante pour les entreprises qui doivent anticiper leurs besoins en main-d'œuvre sur plusieurs années.
Un porte-parole du ministère de l'Immigration du Québec a reconnu les préoccupations soulevées, mais a également indiqué qu'il y avait trop de résidents non permanents dans la province. Ce nombre excessif exerce une pression sur les services publics et le marché du logement. Le gouvernement prévoit d'annoncer un plan à long terme pour équilibrer la prospérité régionale et l'offre de services publics.
Le ministère a également souligné que les entreprises doivent envisager l'automatisation comme une solution, affirmant que les travailleurs étrangers doivent être un dernier recours.
La question de l'immigration au Québec est complexe et suscite des opinions divergentes. D'un côté, le gouvernement provincial cherche à réduire le nombre d'immigrants temporaires, tandis que de l'autre, les entreprises insistent sur leur nécessité pour la stabilité économique. Il est crucial que les deux parties collaborent pour trouver un équilibre qui profite à la province.