Le PNV d'Aitor Esteban a pris une décision significative en enregistrant une modification légale au Parlement Basque. Cette initiative vise à garantir que les institutions basques imposent le euskera indépendamment des "indices de obligatoire conformité". Ce changement, bien que succinct, a des implications majeures.
Cette décision a entraîné la rupture des négociations entre les nationalistes et le PSE-EE d'Eneko Andueza. Les socialistes affirment que l'initiative du PNV "viole" l'accord de gouvernement signé il y a un an. Cette divergence crée un climat de tension entre les deux partis.
La proposition du PNV s'aligne avec celle d'EH Bildu, qui demande une généralisation de la connaissance du euskera dans toutes les places, tout en admettant des "exceptions". Ce mouvement est perçu par EH Bildu comme un nouveau point de départ pour la présence du euskera dans l'administration.
Le PNV a décidé de se distancier du PSOE basque en enregistrant, pour la première fois, une initiative polémique visant à imposer le euskera dans toutes les administrations. Pour y parvenir, le parti d'Aitor Esteban élimine les "indices de obligatoire conformité" qui dictent depuis 40 ans le pourcentage de postes en euskera et en espagnol dans chaque offre d'emploi public.
Cette démarche suscite des inquiétudes, car le secrétaire général du PSE-EE, Eneko Andueza, avait déjà averti qu'il privilégiait les "droits du travail" face aux "droits linguistiques" avancés par le PNV et EH Bildu. Cette tension entre les droits linguistiques et du travail est au cœur des débats actuels.
Le PSOE basque considère que la proposition du PNV "rompe" l'accord de gouvernement signé par Andoni Ortuzar, Imanol Pradales et Eneko Andueza. Jusqu'à récemment, les deux partenaires de gouvernement avaient maintenu une voie de négociation, mais celle-ci a commencé à se tendre avec l'initiative d'EH Bildu.
PNV et Bildu avaient réagi ensemble à des décisions judiciaires, notamment avec des manifestations d'alcaldes devant le Palais de Justice de Bilbao. Ces actions visaient à contester des jugements annulant des offres d'emploi public exigeant la connaissance du euskera.
Le gouvernement d'Urkullu, soutenu par le PNV et le PSE-EE, a approuvé en février 2024 un décret régulant les profils linguistiques dans l'administration. Ce décret est également soumis aux "indices de obligatoire conformité". Cependant, les nationalistes d'Aitor Esteban cherchent à donner à chaque députation ou mairie la capacité de décider, selon des critères de proportionnalité, du nombre de postes où le euskera est obligatoire.
Cette initiative pourrait transformer la manière dont le euskera est perçu et utilisé dans les institutions. Les implications de cette décision sont encore à évaluer, mais elle marque un tournant dans la politique linguistique basque.
En résumé, la décision du PNV d'imposer le euskera en dehors des indices de conformité marque un moment crucial dans la politique basque. Les tensions entre le PNV et le PSE-EE pourraient redéfinir les relations au sein du gouvernement. L'avenir du euskera dans les institutions basques dépendra des réactions des différents acteurs politiques.