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Les cinq étapes qui pourraient entraîner des hausses d'impôts au Royaume-Uni en octobre

Publié le : 27 mars 2025

Introduction

Le chancelier Rachel Reeves a exposé ses plans pour l'économie britannique lors de sa déclaration de printemps. Elle est déterminée à respecter ses règles financières, qu'elle qualifie de "non-négociables". Cependant, des doutes persistent quant à sa capacité à atteindre ces objectifs sans augmenter les impôts.

1. Manque de marge financière

Avant la déclaration de printemps, le chancelier faisait face à des pressions concernant sa capacité à respecter ses règles financières. L'une d'elles stipule de ne pas emprunter pour financer les dépenses quotidiennes. En octobre, l'Office for Budget Responsibility (OBR) avait annoncé que Reeves pourrait respecter cette règle avec un excédent de 9,9 milliards de livres.

Cependant, l'augmentation des coûts d'emprunt a réduit cette marge. Les coupes dans les dépenses sociales et les réductions budgétaires annoncées ont rétabli une certaine marge. Bien que 10 milliards semblent importants, c'est relativement faible dans une économie qui dépense 1 trillion par an.

2. La difficulté de prédire l'avenir

La nature précaire des prévisions économiques complique encore la situation. Richard Hughes de l'OBR souligne que "toutes les prévisions s'avèrent fausses". Prédire ce qui se passera dans cinq ans est un défi, et les révisions sont fréquentes. Des événements imprévus, comme une guerre ou une pandémie, peuvent changer la donne.

L'Institut des études fiscales (IFS) a déjà averti qu'il y a de fortes chances que les prévisions économiques se détériorent d'ici le budget d'automne. Par exemple, peu après la déclaration de Reeves, le président américain Donald Trump a annoncé de nouveaux tarifs de 25% sur les voitures importées.

3. Les tarifs automobiles comme signe d'une détérioration

Reeves a reconnu que ces tarifs seraient "mauvais pour le Royaume-Uni". Selon l'OBR, ces taxes à l'importation auraient un impact direct sur environ 0,2% du PIB. Bien que ce chiffre semble faible, il pourrait affecter l'économie, surtout si une guerre commerciale s'intensifie.

Dans le scénario le plus pessimiste de l'OBR, une baisse de 1% de la croissance économique pourrait se produire. Les implications de ces tarifs pourraient donc être plus graves qu'il n'y paraît.

4. L'incertitude freine les dépenses

Les politiques commerciales de Trump créent une incertitude qui affecte les entreprises et les consommateurs. La guerre en Ukraine persiste malgré les promesses de paix, et le Royaume-Uni prévoit d'augmenter ses dépenses de défense. Cela ajoute à l'incertitude économique.

De plus, les entreprises anticipent une hausse des coûts en avril, ce qui les pousse à retarder des décisions d'investissement. Si ces augmentations de coûts se concrétisent, cela pourrait freiner la croissance économique.

5. Enfreindre les règles ou augmenter les impôts

Si la marge de manœuvre du chancelier disparaît, cela pourrait avoir des conséquences significatives. Reeves a misé sa réputation sur le respect de ses règles fiscales, promettant une discipline rigoureuse. Si elle ne peut pas emprunter pour financer les dépenses, cela signifie soit des coupes supplémentaires, soit des augmentations d'impôts.

Le gouvernement a déjà annoncé des réductions importantes dans les dépenses sociales. Cependant, selon Paul Dale de Capital Economics, "les coupes dans les dépenses non liées à la défense ne peuvent pas aller trop loin". Les mois à venir seront marqués par des spéculations sur d'éventuelles augmentations d'impôts.

Conclusion

En résumé, la situation économique du Royaume-Uni est délicate. Les incertitudes, tant internes qu'externes, pèsent sur les décisions financières. Si le chancelier ne parvient pas à respecter ses engagements, cela pourrait entraîner des choix difficiles pour l'avenir économique du pays.

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