Le gouvernement de coalition a une fois de plus prouvé qu'il existe des décalages importants sur des questions majeures. Ces différences sont particulièrement marquées concernant le plan de réarmement et la politique énergétique. Après la crise causée par le grand apagon en Espagne, Sumar a relancé ses exigences envers le PSOE.
Sumar réclame une augmentation des impôts pour les entreprises électriques. Ils souhaitent également transformer Red Électrique en une entreprise entièrement publique. Cette position a été mise en avant par la porte-parole parlementaire de Sumar, Verónica Barbero, lors de l'intervention du président du gouvernement, Pedro Sánchez.
Lors de ce débat, la vice-présidente et leader de Sumar, Yolanda Díaz, était absente, ce qui a mis en lumière les divergences au sein du gouvernement. Barbero a souligné que l'interruption de l'approvisionnement électrique en Espagne était une alerte sur les carences dans la planification et la résilience du système.
En attendant d'identifier les causes du coupure de courant, Sumar a formulé un diagnostic : il est inacceptable que l'approvisionnement électrique d'un pays dépende de décisions entrepreneuriales axées sur le profit. Barbero a souligné que cette situation reflète une dépendance excessive à des décisions privées.
Pour remédier à cela, Sumar propose une intervention plus forte de l'État dans le secteur énergétique. Ils plaident pour que la réseau électrique devienne entièrement publique afin de ne plus être soumise aux intérêts d'un oligopole.
Sumar insiste également sur la nécessité d'une fiscalité énergétique juste. Après l'expiration de l'impôt extraordinaire fin 2024, ils estiment que les grandes entreprises doivent contribuer équitablement au développement des infrastructures. Barbero a accusé ces entreprises de ne pas réinvestir les millions de bénéfices dans le système.
Par ailleurs, Sumar considère que les énergies renouvelables représentent la solution aux défis énergétiques. Ils critiquent la droite pour son utilisation de mensonges et d'alarmisme afin de discréditer ces sources d'énergie et de défendre l'énergie nucléaire.
Concernant le débat sur la défense, Sumar a averti le PSOE qu'une nouvelle crise pourrait survenir si des armes étaient achetées à Israël, comme cela avait été le cas avec les munitions. Barbero a déclaré que si un ministère essayait de contourner cet engagement, ils se manifesteraient de nouveau.
En ce qui concerne le fond, Sumar a réitéré son opposition au plan de réarmement. Ils ne peuvent accepter l'idée d'augmenter les dépenses militaires selon des critères comptables ou par des achats compulsifs d'armement à des pays instables comme les États-Unis.
En résumé, Sumar met en avant des propositions claires pour une politique énergétique plus durable et un contrôle accru de l'État sur les services publics. Leur position sur le réarmement et la fiscalité montre une volonté de défendre l'intérêt général face aux décisions privées. Les débats au sein du gouvernement de coalition continueront sans aucun doute à évoluer dans ce contexte.