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Les Pensiones, de Moins en Moins Contributives : Les Impôts Absorbent Plus de 80 % de l'Augmentation de la Dette Publique Depuis 2010

Publié le : 11 juin 2025

Introduction

Les contributions de l'État à la Sécurité Sociale pour financer les obligations liées aux pensions représentent plus de 80 % de l'augmentation de la dette publique depuis 2010. Ce chiffre souligne les besoins croissants de financement d'un système de plus en plus non contributif, en pleine discussion sur l'intervention du gouvernement dans les critères comptables de l'examen de l'Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (AIReF).

Analyse des financements

Selon Miguel Ángel García Díaz, professeur d'Économie Appliquée à l'Université Rey Juan Carlos de Madrid, les mesures mises en place par l'ancien ministre José Luis Escrivá impactent la position financière du système public. Il projette les revenus et les dépenses nécessaires pour les prochaines années, soulignant un besoin d'ajustements futurs.

García explique que le système a réduit son caractère contributif au fil des ans, avec une contribution de l'État passant de 2,149 milliards d'euros en 2010 à 55,836 milliards en 2024. Les prêts et transferts accumulés ont atteint 474,627 milliards d'euros, représentant 29,8 points de PIB.

Les controverses autour de l'AIReF

Les transferts ont été au cœur d'une polémique concernant le premier examen de l'AIReF sur la réforme des pensions. En début d'année, le gouvernement a approuvé un décret stipulant que l'Autorité devait considérer ces transferts comme des revenus. Cette manœuvre a été perçue comme une manipulation comptable pour améliorer le bilan.

Face aux critiques, le ministère de la Sécurité Sociale a modifié ces critères et demandé une nouvelle évaluation à l'AIReF. Malgré cela, les experts estiment que le résultat de cette évaluation ne changera pas significativement, car seules certaines transferts ont été inclus dans le calcul des revenus.

Les implications financières

La ministre de la Sécurité Sociale, Elma Saiz, a affirmé que le décret ne conditionne pas le travail de l'AIReF. Cependant, la nouvelle modification a supprimé toute mention des transferts. Les experts, dont Miguel Ángel García, soulignent que la clause de fermeture ne garantit pas l'équilibre financier à moyen et long terme.

Les projections indiquent que l'application de cette clause pourrait nécessiter un ajustement de 0,9 points de PIB en 2025, soit environ 14 milliards d'euros. Un tel ajustement pourrait entraîner une augmentation des cotisations sociales, impactant le coût du travail pour les entreprises.

Conclusion

En somme, les défis financiers du système de pensions en Espagne sont considérables. Les ajustements nécessaires pour maintenir la viabilité du système nécessiteront des décisions stratégiques. La situation actuelle appelle à une réflexion approfondie sur le financement et la durabilité du système de pensions dans les années à venir.

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