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« Inacceptable » : Le Président tunisien qualifie les critiques étrangères d'« ingérence flagrante »

Publié le : 29 avril 2025

Réactions de Kaïs Saied aux critiques internationales

Lors d'une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, le président tunisien Kaïs Saied a vivement réagi aux critiques des puissances étrangères. Ces critiques concernent la condamnation de 40 accusés à des peines de prison allant de 13 à 66 ans.

Parmi les condamnés se trouvent des figures de l’opposition, telles que Issam Chebbi, le chef du parti Al Joumhouri, et Jawhar Ben Mbarek, cofondateur de la coalition d’opposition Front de Salut National (FSN). Ils ont été jugés coupables de « complot contre la sûreté de l’État » et d’« adhésion à un groupe terroriste ».

Critiques sur l'équité du procès

La condamnation a suscité l'indignation des avocats de la défense et d'ONG comme Human Rights Watch. Des pays comme la France et l’Allemagne, ainsi que l’ONU, ont affirmé que les conditions d’un procès « équitable » n’avaient pas été respectées.

Kaïs Saied a qualifié ces déclarations d’« inacceptables », affirmant qu'elles constituent une ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie. Il a également suggéré que la Tunisie puisse envoyer des observateurs pour examiner les pratiques des pays critiquants.

Contexte politique en Tunisie

Depuis son coup de force à l’été 2021, les défenseurs des droits et les opposants dénoncent une régression des libertés et une dérive autoritaire. Le 6 octobre dernier, Saied a été réélu après avoir emprisonné la plupart de ses concurrents.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que le procès avait été entaché par des violations du droit à un procès équitable, soulevant des inquiétudes quant aux motivations politiques derrière ces actions.

Appels à la fin des persécutions politiques

Volker Türk a exhorté la Tunisie à ne pas utiliser la législation sur la sécurité nationale pour faire taire la dissidence. En plus du procès, de nombreux politiciens, avocats et chroniqueurs sont emprisonnés depuis début 2023 en vertu d’un décret sur la diffusion de fausses nouvelles.

Le Haut-Commissaire a réitéré sa demande à la Tunisie de mettre fin aux persécutions politiques et de respecter les droits humains, y compris la liberté d’opinion et d’expression.

Vers un retour à la démocratie

Selon Volker Türk, la Tunisie était un modèle après la transition politique de 2011. Il espère que le pays retrouvera le chemin de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme.

Ce retour à la normalité est crucial pour le bien-être de la société tunisienne et pour la stabilité de la région. La communauté internationale continue de surveiller la situation avec attention.

Conclusion

Les événements récents en Tunisie soulignent les tensions entre le gouvernement et les critiques internationales. La réponse de Kaïs Saied montre une volonté de défendre la souveraineté nationale, tout en soulevant des questions sur l’équité des procès et le respect des droits humains.

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