Le chef d'un groupe militant a annoncé que dix de ses proches ont été tués lors d'une frappe missile indienne. Masood Azhar, leader de Jaish-e-Mohammed (JeM), a déclaré que sa sœur aînée, son beau-frère, son neveu et sa belle-sœur, ainsi que sa nièce et cinq enfants de sa famille, ont perdu la vie dans une attaque sur une mosquée à Bahawalpur, au Pakistan.
Cette frappe a été lancée par l'Inde, qui a mené des attaques sur des sites au Pakistan et au Kashmir administré par le Pakistan. Islamabad a qualifié ces frappes d'acte de guerre. L'Inde a justifié son action en réponse à une attaque militante survenue dans le Kashmir indien, qui a fait 25 morts parmi les Indiens et un Népalais.
Les autorités pakistanaises ont nié toute implication dans l'attaque, tandis que la police indienne a affirmé que deux des assaillants étaient des ressortissants pakistanais. Delhi accuse le Pakistan de soutenir des militants, une accusation qu'Islamabad rejette fermement. L'Inde a déclaré avoir ciblé des sites d'où des attaques terroristes contre elle avaient été planifiées.
Selon les informations, six emplacements ont été touchés, mais le Pakistan conteste les allégations indiennes concernant une infrastructure terroriste. L'Inde a affirmé que le quartier général de JeM à Bahawalpur, situé à 100 km à l'intérieur du Pakistan, a été frappé.
Des images de la mosquée, analysées par BBC Verify, montrent qu'un de ses dômes s'est effondré et que des dommages importants ont été causés à l'intérieur. À Bahawalpur, des foules ont pleuré les victimes lors de funérailles dans les rues. Les résidents locaux ont exprimé leur colère face à l'attaque, tout en craignant la réponse potentielle du Pakistan.
Les autorités pakistanaises ont rapporté que les frappes indiennes ont fait 31 victimes, tandis que les autorités indiennes ont déclaré qu'au moins 15 civils ont été tués par des tirs pakistanais. Cette escalade entre les deux voisins dotés de l'armement nucléaire a suscité des appels urgents à la retenue de la part de la communauté internationale.
Masood Azhar a fondé JeM en 1999 après sa libération de prison en Inde. Ce groupe a des liens avec al-Qaïda et le Taliban, selon le Conseil de sécurité de l'ONU. En 2019, l'ONU a désigné Azhar comme terroriste. L'Inde a attribué l'attaque contre le parlement indien en 2001 à JeM, ce que le groupe a nié.
Le Pakistan a interdit JeM peu après cette attaque. En février 2019, JeM a revendiqué un attentat à la bombe qui a tué 40 policiers paramilitaires au Kashmir indien. La situation actuelle souligne les tensions persistantes entre l'Inde et le Pakistan, exacerbées par des accusations mutuelles et des actes de violence.
Les récentes frappes indiennes ont intensifié les tensions déjà élevées entre l'Inde et le Pakistan. Les pertes humaines et les dommages matériels sont considérables, suscitant des préoccupations quant à la stabilité de la région. La communauté internationale doit intervenir pour encourager le dialogue et prévenir une escalade supplémentaire de la violence.