Catherine Cox, une mère de Nottinghamshire, se bat depuis deux décennies pour obtenir des compensations concernant le médicament contre l'épilepsie, le sodium valproate. Son fils, Matthew, aujourd'hui âgé de 23 ans, est né avec plusieurs handicaps, dont l'autisme, le TDAH et l'épilepsie. Cette situation soulève des questions cruciales sur la responsabilité des médicaments prescrits pendant la grossesse.
Matthew a été diagnostiqué avec le syndrome de valproate à l'âge de 18 mois. Ce diagnostic a révélé que les problèmes de santé de son fils étaient directement liés à la prise de ce médicament par sa mère pendant sa grossesse. Catherine a depuis intensifié ses efforts pour obtenir justice et reconnaissance pour les milliers d'enfants touchés au Royaume-Uni.
Depuis les années 1970, des milliers d'enfants ont développé des handicaps en raison de l'utilisation de valproate par leurs mères. Les recommandations actuelles stipulent que ce médicament ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d'absence d'alternative plus sûre. Cette situation a laissé de nombreuses familles dans l'incertitude et la douleur.
Catherine a exprimé son désarroi face à l'inaction des gouvernements successifs. Elle a déclaré : "Nous ne rajeunissons pas. J'ai commencé cette lutte à 31 ans, j'en ai maintenant 53." Son engagement vise à faire reconnaître les difficultés rencontrées par près de 20 000 enfants en raison de ce médicament dangereux.
Elle a également souligné que le gouvernement semble vouloir que les parents ne puissent plus se battre pour leurs enfants. Cette situation est d'autant plus préoccupante que des rapports récents ont souligné la nécessité urgente de compensation pour les victimes du valproate.
Un rapport de la Commission de la sécurité des patients, publié en février 2024, a mis en avant un besoin urgent de compensation pour les victimes du valproate. Ce rapport propose plusieurs recommandations, notamment un financement spécifique pour le logement des victimes et des efforts pour reconnaître leurs besoins éducatifs spéciaux.
Malgré ces recommandations, le gouvernement n'a pas encore fourni de réponse concrète. Catherine a exprimé son impatience et sa frustration face à ces retards, déclarant qu'il est temps d'agir pour aider ceux qui ont été touchés par ce médicament.
Les préoccupations concernant cette situation ont été soulevées lors des Questions au Premier ministre par le député James Naish. Ce dernier a souligné l'importance de cette question, et le Premier ministre a promis de fournir une mise à jour sur le rapport de la Commission de la sécurité des patients dès que possible.
Catherine espère que les promesses faites par le gouvernement seront tenues. Elle insiste sur le fait que "la société est jugée par la façon dont elle traite ses plus vulnérables." Les enfants affectés par le valproate méritent une attention et un soutien immédiats.
La lutte de Catherine Cox pour obtenir des compensations pour son fils et les autres victimes du sodium valproate met en lumière des enjeux de santé publique cruciaux. Alors que la pression monte sur le gouvernement pour qu'il agisse, il est essentiel de ne pas oublier les enfants vulnérables qui continuent de souffrir des conséquences de ce médicament. L'espoir d'un changement positif demeure, mais le temps presse.