
Le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait réexaminer sa décision de rejeter la compensation pour les femmes touchées par les changements de l'âge de la retraite. Cette question concerne environ 3,6 millions de femmes nées dans les années 1950, qui n'ont pas été correctement informées de l'augmentation de l'âge de la retraite.
Les militants affirment que le gouvernement a présenté des excuses pour un retard de 28 mois dans l'envoi des lettres d'information, mais a rejeté toute forme de compensation financière. Un document, qui n'avait pas été montré à Liz Kendall, ancienne secrétaire du Travail et des Pensions, a récemment refait surface et doit être pris en compte.
Bien qu'il n'y ait aucune garantie de compensation, les campagnes considèrent ce réexamen comme un avancement significatif. Pat McFadden, le secrétaire actuel aux Pensions, a précisé que cette réévaluation ne signifie pas automatiquement qu'une compensation sera accordée.
Le gouvernement a mentionné qu'une enquête de 2007, qui n'avait pas été divulguée auparavant, serait examinée. McFadden a également indiqué que d'autres documents et enquêtes seraient vérifiés pour s'assurer qu'aucune information n'a été omise. Cependant, aucun calendrier n'a été fourni pour ce processus.
Angela Madden, présidente de Women Against State Pension Inequality (Waspi), a exprimé son soulagement que le gouvernement examine cette question, bien qu'elle ne s'attende pas à un changement de décision. Elle a critiqué le Parti travailliste pour son manque de soutien à la campagne.
Un ombudsman parlementaire avait recommandé, l'année dernière, une compensation variant entre 1 000 et 2 950 £ pour chaque personne affectée. Bien que cette recommandation ait été faite, le gouvernement a rejeté l'idée de verser des compensations, affirmant qu'il n'y avait pas de preuve de perte financière directe.
Rebecca Hilsenrath, ancienne présidente de l'ombudsman, a souligné que le gouvernement n'était pas légalement obligé d'accepter ces recommandations, mais qu'il devait s'assurer que ses décisions étaient rationnelles et fondées sur des preuves.
Depuis des décennies, l'âge de la retraite a été de 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. Avec la loi sur les retraites de 1995, un calendrier a été établi pour égaliser cet âge. Cependant, la coalition gouvernementale de 2010 a décidé d'accélérer ce processus, provoquant des controverses.
Les femmes nées dans les années 1950 estiment avoir été traitées injustement en raison des changements rapides et de la manière dont ils ont été communiqués. La campagne Waspi continue de revendiquer des paiements d'au moins 10 000 £ chacune et poursuit un examen judiciaire de la décision du gouvernement.
Le réexamen par le gouvernement de la compensation Waspi représente un tournant potentiel dans la lutte pour les droits des femmes concernées. Bien que des doutes subsistent quant à l'issue, les militants espèrent que cette nouvelle attention mènera à une justice pour celles qui ont été affectées par ces changements.