La Poste a accepté de verser des compensations à des centaines d'anciens sous-directeurs après avoir accidentellement divulgué leurs noms et adresses sur son site web. Cette fuite de données a été révélée en juin dernier, lorsque les détails personnels de 555 victimes du scandale Horizon ont été publiés.
La Poste a maintenant confirmé des paiements individuels pouvant atteindre 5 000 £, avec la possibilité de montants plus élevés pour ceux qui souhaitent poursuivre une réclamation supplémentaire. L'entreprise a déjà présenté ses excuses et a déclaré travailler en « pleine coopération » avec le Bureau du Commissaire à l'information.
Les informations des sous-directeurs ont été publiées dans un document sur le site web de l'entreprise. À l'époque, le directeur général de la Poste, Nick Read, avait qualifié cette fuite de « véritable erreur terrible ». Le cabinet d'avocats Freeths, représentant les 555 sous-directeurs lors d'un procès historique en 2017, a obtenu ces paiements au nom de toutes les personnes concernées.
Parmi les 420 victimes que Freeths représente dans la bataille pour obtenir des compensations, 348 ont déjà reçu des paiements en raison de la fuite. Cela témoigne de l'ampleur des conséquences de cette situation sur les victimes.
L'ancien sous-directeur, Chris Head, a salué l'admission de l'erreur par la Poste, mais a exprimé que cela avait pris « beaucoup trop de temps » pour corriger cette injustice. Il a souligné la douleur et l'anxiété que de nombreuses personnes ont dû endurer à cause de cette nouvelle épreuve.
Head a ajouté que la Poste ne semblait pas comprendre l'impact de cette situation sur les victimes. Il a déclaré que l'impact sur sa famille avait été profond, aggravant une décennie déjà traumatisante en raison du scandale Horizon.
La Poste a précisé que les victimes seraient indemnisées soit à hauteur de 5 000 £ soit de 3 500 £, selon que l'individu vivait à l'adresse concernée au moment de la fuite. L'entreprise a également indiqué qu'elle examinerait les cas particuliers si des individus estiment avoir droit à des montants supplémentaires.
Dans un communiqué, la Poste a informé qu'elle avait contacté toutes les personnes nommées, soit directement, soit via leurs avocats. Si certaines personnes touchées par la fuite n'ont pas reçu d'informations sur le paiement, elles peuvent les contacter ou demander à leurs avocats.
L'avocat qui a dirigé le dossier au nom des sous-directeurs a déclaré que l'accord avait été conclu sans nécessité de soumettre des réclamations, tout en permettant aux victimes de poursuivre des actions supplémentaires. Will Richmond-Coggan, partenaire chez Freeths, a souligné que bien que des progrès aient été réalisés, il reste encore un long chemin à parcourir pour reconnaître l'impact dévastateur de cette fuite sur les personnes concernées.
La situation des sous-directeurs de la Poste met en lumière les enjeux liés aux fuites de données et à la nécessité d'une réparation adéquate pour les victimes. Alors que des compensations sont mises en place, il est crucial de continuer à aborder les conséquences de ces erreurs sur la vie des individus concernés.