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Corredor défie Moncloa et met les entreprises électriques devant une guerre judiciaire pour les indemnités du blackout

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Réaction de Red Eléctrica au rapport gouvernemental

Red Eléctrica a réagi en moins de 24 heures au rapport final du Gouvernement concernant le blackout, présenté par la ministre de la Transition Écologique, Sara Aagesen. Après un mois et demi d'enquête, le comité a attribué des responsabilités tant à l’opérateur public qu’aux grandes entreprises électriques, mettant en avant la responsabilité de l'entreprise dirigée par Beatriz Corredor.

Ce rapport a provoqué un véritable tremblement au sein de la société semi-publique, qui doit passer un examen crucial lors de sa prochaine Assemblée Générale des Actionnaires, le 30 juin. Une source proche de l’opérateur a affirmé que l’ambiance était calme jusqu'à la présentation du rapport, mais celle-ci a rapidement changé.

La réaction immédiate de Red Eléctrica

Peu de temps après la présentation de Aagesen, Red Eléctrica a convoqué les médias pour une conférence de presse surprise, où elle a présenté son contre-rapport. Corredor a défié le Gouvernement en diffusant un document de 20 pages qui conteste plusieurs conclusions de l’« informe Aagesen » et rejette la responsabilité du blackout sur les grandes entreprises électriques.

Cette situation a révélé une rupture dans la relation entre Moncloa et Red Eléctrica. Malgré le soutien de Pedro Sánchez à Corredor, la pression de l'opposition et des partenaires de gouvernance a augmenté. Aagesen a défendu à plusieurs reprises la gestion de l'ancienne ministre socialiste, mais le climat est devenu tendu.

Analyse des causes du blackout

Le rapport officiel indique qu'une instabilité a été observée dans le système tout au long de la matinée, avec des fluctuations de tension importantes. Selon Red Eléctrica, le système n’a donné aucun signal d’alerte jusqu'à 30 minutes avant le blackout, ce qui contredit les affirmations du Gouvernement.

Les événements décrits montrent que le système a connu de fortes oscillations de fréquence entre 12h00 et 12h30. Les mesures prises par Red Eléctrica pour gérer ces vibrations ont conduit à une augmentation de la tension, entraînant des déconnexions de génération qui ont mené à un point de non-retour.

Responsabilité des centrales électriques

Le rapport du comité d'enquête souligne qu'une absence de capacité suffisante de contrôle dynamique de tension a contribué à la situation. Red Eléctrica a affirmé que le programme final, élaboré la veille du blackout, prévoyait suffisamment de ressources pour amortir les tensions, mais que ces ressources n'ont pas été utilisées efficacement.

En raison d'une centrale indisponible, Red Eléctrica a dû faire face à la situation avec moins de moyens qu'attendu. Les simulations ont montré qu'un groupe supplémentaire n'aurait pas empêché le blackout, mais les actions des centrales d'Iberdrola, Endesa et Naturgy ont été déterminantes dans cette crise.

Conséquences et implications légales

Ni Corredor ni le PDG de Redeia, Roberto García, n'ont accepté de responsabilité pour les événements survenus. García a insisté sur le fait qu'aucune réglementation n'avait été enfreinte et a minimisé la nécessité d'indemnités. Il a affirmé que le système électrique était resté dans des limites légales jusqu'au moment du blackout.

Cependant, le rapport gouvernemental rappelle que Red Eléctrica doit également garantir la stabilité des tensions pour éviter un effondrement. Aagesen a souligné que ses rapports ne sont pas judiciaires, laissant la responsabilité aux juges et à la CNMC.

Conflit imminent entre opérateurs et grandes entreprises

La situation pourrait mener à un conflit judiciaire entre Red Eléctrica et les grandes entreprises électriques. Corredor a appelé à une clarification des responsabilités devant les tribunaux, tandis que les entreprises ont déjà activé leurs mécanismes juridiques pour éviter des indemnités importantes qu'elles estiment dues par Red Eléctrica.

Iberdrola a accusé l'opérateur public de « gestion imprudente » et a affirmé que toutes ses centrales respectaient la réglementation en vigueur le jour du blackout. Ce climat de tension laisse présager des développements juridiques importants dans les mois à venir.

Conclusion

La crise provoquée par le blackout a mis en lumière des failles dans la gestion du système électrique espagnol. La bataille pour déterminer les responsabilités est loin d'être terminée. La relation entre Red Eléctrica et le Gouvernement a été profondément affectée, et les conséquences pourraient être significatives tant sur le plan juridique que sur celui de la confiance du public.

Publié le : 19 juin 2025
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