Le rejet par la Commission Européenne de l'« autoamnistie » représente un nouveau frein aux efforts de Pedro Sánchez pour apaiser le mouvement indépendantiste en Catalogne. En quelques semaines, le gouvernement a subi une série de revers qui montrent clairement que ces concessions ne sont pas bien vues à Bruxelles.
Les tentatives de Sánchez pour obtenir l'officialisation du catalan au sein de l'UE ont été particulièrement marquées. Malgré l'implication personnelle du président, la pression exercée sur les capitales communautaires n'a pas suffi. En effet, au moins sept pays, dont l'Allemagne et l'Italie, ont clairement résisté à ces demandes.
Après cet échec, le gouvernement a annoncé qu'il tenterait de soumettre la question lors du prochain Conseil des Affaires Générales. Cependant, le délai pour inclure ce point à l'ordre du jour est déjà dépassé. L'Espagne devra donc demander une nouvelle votation et obtenir l'unanimité, ce qui semble très compliqué.
L'ingérence du gouvernement espagnol dans l'OPA entre le BBVA et le Banco Sabadell ne plaît pas à Bruxelles. La commissaire aux Services Financiers, María Luis Alburquerque, a clairement indiqué qu'il n'y a pas de base pour arrêter une opération sur la base d'une décision discrétionnaire du gouvernement d'un État membre.
Cette décision discrétionnaire vise les raisons politiques derrière la volonté du gouvernement de bloquer l'OPA. En effet, l'indépendantisme considère qu'une absorption de Sabadell par BBVA entraînerait une perte pour ce qu'ils appellent la nation catalane.
Cette semaine, la loi d'amnistie a également été critiquée devant le Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE). La publication de cette information a surpris la Commission, qui a tardé à réagir. Elle a simplement déclaré qu'elle ne commente pas les procédures en cours et que la fuite d'informations est « lamentable ».
Les fuites sont considérées comme une violation des règles de procédure de la Cour. Les sources de la Commission ont exprimé leur mécontentement, soulignant que le gouvernement ne doit pas s'immiscer dans les opérations en cours.
Les récents événements illustrent les défis auxquels fait face le gouvernement espagnol dans ses relations avec l'UE. Les refus de la Commission et les critiques persistantes mettent en lumière les tensions entre les aspirations autonomistes et les exigences de l'Union. Cela pose des questions sur la capacité de Sánchez à réaliser ses promesses politiques.