En mai 2023, un tragique assassinat a eu lieu au CHU de Reims, mettant en lumière des questions de santé mentale et de responsabilité pénale. Une infirmière, Carène Mézino, a été poignardée, entraînant des conséquences dévastatrices pour sa famille et ses collègues. Cet article explore les événements et les implications légales entourant cette affaire.
Le 22 mai 2023, Carène Mézino, âgée de 37 ans, a été attaquée dans le service de médecine du travail du CHU de Reims. Elle a subi neuf coups de couteau, entraînant sa mort quelques heures plus tard. Une secrétaire médicale a également été blessée, subissant cinq coups de couteau, et vit encore avec de graves séquelles.
Le suspect, Franck F., a un long passé de violence et de troubles mentaux. Diagnostiqué schizophrène paranoïaque, il avait déjà agressé du personnel médical en 2017. À l'audience, il a exprimé sa haine envers les « blouses blanches », soulignant son état mental instable.
Lors de l'audience, Franck F., interné dans un hôpital psychiatrique, a reconnu les faits tout en maintenant son animosité envers le personnel médical. Six expertises psychiatriques ont été réalisées depuis 2017, dont cinq ont conclu à son irresponsabilité pénale.
Les magistrats ont entendu trois experts qui ont soutenu cette conclusion. L'avocat général a demandé que Franck F. soit déclaré irresponsable pénalement et soumis à des soins obligatoires, soulignant la nécessité de protéger la société tout en tenant compte de sa maladie.
Luc Thibaut, frère de Carène, a exprimé son indignation face à la situation. Il a déclaré que, bien que Franck F. soit malade, il était libre au moment des faits. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité des institutions dans la protection de leurs employés.
Adrien Mézino, le mari de la victime, a également exprimé ses inquiétudes. Il a demandé que la loi évolue pour mieux traiter ces cas, mettant en lumière le besoin urgent d'une réforme législative concernant la santé mentale et la criminalité.
Cette affaire tragique au CHU de Reims soulève des questions cruciales sur la responsabilité pénale et la santé mentale. Alors que le système judiciaire se penche sur ces questions, il est essentiel de garantir la sécurité des professionnels de santé et de trouver un équilibre entre justice et soins. La décision finale, attendue le 3 avril, sera déterminante pour l'avenir de cette affaire et pour la protection des victimes.