La situation de Sylvie Hudon soulève des inquiétudes majeures concernant les soins aux personnes ayant des blessures par pression. Alors qu'elle a été hospitalisée pour un ulcère de pression, des infirmières lui avaient assuré qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Les défenseurs des droits des personnes handicapées demandent des ressources améliorées pour traiter ces blessures au Québec.
Deux ans auparavant, Sylvie Hudon, qui est paralysée des jambes, a ressenti les premiers signes de sepsie. Les infirmières, qui venaient chez elle, lui avaient dit de ne pas s'inquiéter de son ulcère, malgré une odeur désagréable. Ce manque de vigilance a conduit à une infection grave et à une hospitalisation urgente.
Hudon a découvert que sa plaie contenait quatre types de bactéries et que l'ulcère était aussi grand qu'une orange. Elle a appelé une ambulance elle-même, réalisant que la situation était critique. Elle estime que cela n'aurait jamais dû arriver.
Avec le soutien d'organisations comme MÉMO-Qc, Hudon appelle à la création de ressources spécialisées pour les personnes atteintes de blessures par pression. En janvier, un pétition a été déposée à l'Assemblée nationale, demandant l'expansion des services de soins et la création d'une clinique dédiée à la prévention et à la gestion des blessures.
Elle affirme : "Je ne peux pas être satisfaite de soins de base. Nous avons besoin de quelqu'un qui fera une véritable évaluation." Cette demande est cruciale pour éviter que d'autres ne vivent des situations similaires.
Simon Plamondon, un autre patient, a également souffert de blessures par pression après une hospitalisation pour pneumonie. Malgré un plan de soins à domicile, sa plaie s'est aggravée rapidement. Il a passé plus d'un an à l'hôpital, se demandant combien d'années il avait perdu à cause de cette négligence.
Plamondon souligne l'importance de parler de son expérience, notamment en mémoire de Normand Meunier, qui a choisi l'aide médicale à mourir après avoir développé un ulcère sévère. "Nous avons le droit d'être soignés sans délai," déclare-t-il.
Le rapport du protecteur du citoyen a révélé que les services à Québec pour prévenir les ulcères de pression sont insuffisants. Il a recommandé que le personnel infirmier effectue un examen clinique complet et ait accès à d'autres professionnels pour optimiser le traitement des blessures.
Les recommandations incluent également la mise en place d'outils de prévention dans tous les services d'urgence. Bien que des mesures aient été prises, la situation reste préoccupante pour de nombreux patients.
Les histoires de Sylvie Hudon et Simon Plamondon mettent en lumière un problème systémique dans les soins aux personnes ayant des handicaps. Les ressources spécialisées et les soins adaptés sont essentiels pour prévenir des blessures graves. Les appels à l'action doivent être entendus pour garantir un meilleur avenir aux personnes vulnérables au Québec.