Plus de 200 influenceurs ont été identifiés comme promouvant la cigarette électronique, selon l'Alliance Contre le Tabac (ACT). Cette situation soulève des préoccupations majeures, car elle constitue une violation de la loi française. En effet, la législation interdit explicitement la promotion des produits de nicotine par des influenceurs.
Un rapport publié récemment par l'ACT révèle qu'au moins 229 influenceurs ont partagé du contenu sur Instagram, faisant la promotion de cigarettes électroniques ou de sachets de nicotine depuis 2019. Marion Catellin, directrice de l'ACT, a exprimé son indignation face à cette situation, soulignant que les cigarettiers contournent la loi pour attirer les jeunes.
L'ACT a recensé 948 publications promotionnelles illégales en français, touchant plus de 24 millions de personnes. Ces chiffres mettent en lumière l'ampleur du problème et l'influence potentielle de ces campagnes sur les jeunes. L'objectif des cigarettiers est clair : recruter une nouvelle génération de consommateurs.
Les marques comme Vuse, Velo et Blu sont particulièrement visées par l'ACT. Ces campagnes sur les réseaux sociaux ne sont pas seulement problématiques, mais majoritairement illégales. L'association souligne que le tabagisme diminue chez les jeunes de 17 ans, ce qui rend ces promotions d'autant plus inquiétantes.
Les influenceurs impliqués dans ces promotions sont principalement des nano et micro-influenceurs, comptant entre 1 000 et 20 000 abonnés. Leur proximité avec leurs abonnés leur permet de promouvoir subtilement les produits de nicotine. L’ACT note que ces influenceurs, issus des univers lifestyle et beauté, renforcent la confiance des abonnés envers ces produits.
Certains influenceurs non-fumeurs auraient même été sollicités pour tester et promouvoir ces produits. Cela soulève des questions éthiques et met en lumière la nécessité d'une réglementation stricte dans le domaine de la promotion des produits de nicotine.
Face à cette situation alarmante, l'ACT appelle à interdire la commercialisation des produits de nicotine à usage oral, tels que les sachets ou billes de nicotine. L'association demande également l'interdiction de toute forme de publicité ou promotion pour ces produits. Cette demande est soutenue par des figures politiques, y compris l'ancienne ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.
En octobre dernier, elle avait déjà exprimé son intention d'interdire les pouches, qui séduisent de plus en plus les adolescents. La nécessité d'agir rapidement pour protéger la santé des jeunes est donc primordiale.
La promotion illégale des cigarettes électroniques par des influenceurs représente un défi majeur pour la santé publique. Les campagnes ciblent les jeunes, créant un risque accru de dépendance à la nicotine. Il est crucial que des mesures soient prises pour protéger les jeunes et garantir le respect de la loi. La lutte contre cette promotion illégale doit être une priorité pour les autorités et la société.