Pourquoi les influenceurs de la gentillesse sont-ils critiqués ?

Pourquoi les influenceurs de la gentillesse sont-ils critiqués ?

Les influenceurs de la gentillesse se multiplient sur les réseaux sociaux, mais leur popularité suscite des critiques. Samuel Weidenhofer, un exemple emblématique, a commencé à partager des actes de gentillesse après avoir traversé des épreuves personnelles. À l'âge de 17 ans, il a décidé d'utiliser les médias sociaux pour transmettre un message positif, en filmant ses gestes bienveillants.

Le parcours de Samuel Weidenhofer

Samuel Weidenhofer, aujourd'hui âgé de 21 ans, a vécu des moments difficiles dans son enfance. La perte de sa tante, un trouble de la parole et le harcèlement ont profondément marqué son adolescence. Pour surmonter ces défis, il a commencé à donner des câlins et à offrir des fleurs dans des lieux publics, cherchant à faire sourire les gens autour de lui.

En partageant ces moments sur ses comptes de médias sociaux, il a rapidement gagné en popularité. Aujourd'hui, il compte 1,7 million de followers sur Instagram, où il surprend des personnes malades avec des dons ou des visites de célébrités. Samuel espère que ses vidéos inspirent un peu de bonheur chez les autres.

La montée des créateurs de contenu de gentillesse

Les créateurs de contenu axés sur la gentillesse adoptent diverses approches, mais un point commun est de filmer discrètement des moments d'aide. Zachery Dereniowski, par exemple, utilise son compte Instagram pour demander de la nourriture à des inconnus, puis les récompense avec des cadeaux. Il souligne que chaque personne a une histoire et que souvent, ceux qui ont le moins donnent le plus.

Ces vidéos attirent des millions de vues, car elles captivent les audiences par des interactions authentiques. Saoirse Cleary, directrice de stratégie créative chez MG Empower, explique que ces contenus répondent à un besoin croissant de positivité et d'authenticité dans un monde en ligne souvent saturé de divertissement.

Les critiques de la gentillesse filmée

Malgré les bonnes intentions apparentes, ces actes de gentillesse suscitent des interrogations. Certains estiment que ces gestes peuvent sembler performants, visant davantage à attirer l'attention qu'à aider sincèrement. Hilda Burke, psychothérapeute, trouve que ces vidéos peuvent être dérangeantes, car elles mettent souvent en avant une personne vulnérable dans le besoin.

Elle souligne que cela peut créer une dynamique où les participants valorisent les besoins des autres au détriment des leurs. Cette approche soulève des questions sur ceux qui ne jouent pas le jeu et sur l'impact psychologique de ces interactions.

Les défenseurs de la gentillesse filmée

Les influenceurs défendent leur méthode, arguant qu'elle leur permet de collecter des fonds pour aider davantage de personnes. Samuel Weidenhofer affirme que filmer ses actions est essentiel pour créer un impact. Cependant, il admet qu'il évite de filmer des gens sans leur consentement, car cela le met mal à l'aise.

Par ailleurs, Dereniowski a pris conscience des enjeux liés à la gestion de l'argent donné aux personnes vulnérables. Suite à une collecte de fonds importante, il a décidé d'introduire des conseillers financiers pour aider les bénéficiaires à gérer leurs ressources de manière durable.

Conclusion

Les influenceurs de la gentillesse, bien qu'animés de bonnes intentions, font face à des critiques croissantes concernant la nature de leurs actions. La ligne entre l'aide authentique et le spectacle peut parfois sembler floue. Néanmoins, leur impact sur les audiences et les bénéficiaires reste indéniable, et la discussion autour de leurs pratiques soulève des questions importantes sur la générosité et l'authenticité dans le monde numérique.