Visé par la Répression des fraudes, l'ex-figure des « Marseillais », Julien Tanti, doit s’engager à cesser ses pratiques litigieuses. Le 10 mars, il a reçu une injonction de la DGCCRF, l'accusant de « pratiques commerciales trompeuses ». Son tort ? Avoir promu des services de copy trading et d’investissements dans l’or, promettant des gains faramineux à ses abonnés.
Condamné à une amende dont le montant reste secret, Julien Tanti a dû publier une vidéo de mise en garde sur les placements financiers risqués. Il doit également s'engager à ne plus avoir de pratiques litigieuses, selon la Répression des fraudes.
Julien Tanti n’est pas le seul influenceur épinglé pour avoir vanté des produits financiers douteux. Mohamed Bdj et le youtubeur TheKairi78 ont également été condamnés pour des amendes significatives. Ces influenceurs ont promu des projets de NFT prétendument rentables, laissant de nombreux investisseurs sur la paille.
La DGCCRF a aussi pointé du doigt Vincent Knoche, gérant de la chaîne « Les Rois du Bitcoin ». Il a été critiqué pour avoir créé des liens d’affiliation vers une plateforme de services financiers non enregistrée. Cette démarche est interdite par le Code de la consommation.
Les signalements concernant les influenceurs financiers peu scrupuleux sont nombreux. Selon le Collectif d’aide aux victimes des influenceurs (AVI), les préjudices s’élèvent à plus de 2 millions d’euros. Jean-Baptiste Boisseau, cofondateur du site Signal Arnaques, témoigne que 90 % de ces sommes sont liés à des investissements frauduleux.
Ces placements suspects prennent diverses formes. Des influenceurs incitent des novices à investir sur des plateformes dédiées, fournissant des consignes clé en main. Cette pratique, le copy trading, a également valu une injonction à Julien Bert, un autre influenceur.
Malgré les amendes infligées, le collectif AVI reste sceptique quant à leur efficacité. Les influenceurs condamnés peuvent simplement payer une amende sans conséquences pénales ou civiles. Jean-Baptiste Boisseau s’agace : « On dit aux influenceurs : vous pouvez faire n’importe quoi, vous faites un petit chèque à l’État, et c’est bon. »
Cette situation soulève des interrogations sur la responsabilité des influenceurs. Les victimes, quant à elles, ont peu de chances de récupérer les sommes perdues dans ces plans douteux. Les amendes, jugées insuffisantes, laissent un sentiment d'impunité chez ces influenceurs.
La situation des influenceurs dans le domaine financier est préoccupante. Les pratiques douteuses, les amendes jugées insuffisantes, et le préjudice financier immense pour les victimes soulèvent des questions cruciales. Il est essentiel d'agir pour protéger les consommateurs et garantir un environnement plus sécurisé dans le secteur des investissements.