Le meurtre de Valeria Márquez, une influenceuse mexicaine de 23 ans, a suscité de vives interrogations. Alors qu'elle était en direct sur TikTok, elle a été abattue, soulevant des doutes sur la nature de ce crime. Était-ce un acte commandité par un cartel ? Ou un exemple tragique de violence faite aux femmes ?
Valeria Márquez a été tuée mardi dans son salon de beauté, Blossom The Beauty Lounge, situé à Zapopan, dans l'État de Jalisco. Le bureau du procureur de l'État a annoncé qu'il traitait ce crime comme un féminicide, indiquant que le mobile était lié à son statut de femme. La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a déclaré qu'une enquête était en cours.
La région de Jalisco est connue pour l'influence du Cartel Jalisco Nueva Generación (CJNG), ce qui a alimenté les spéculations sur une possible implication du cartel. Selon des témoins, deux hommes à moto se sont rendus au salon, et l'un d'eux a tiré sur Valeria après avoir confirmé son identité.
Valeria était une modèle prometteuse, ayant gagné le concours de beauté Miss Rostro en 2021. Elle a rapidement gagné en notoriété sur les réseaux sociaux, partageant des conseils de maquillage et des astuces de mode. À sa mort, elle comptait plus de 223 000 abonnés sur Instagram et 100 000 sur TikTok.
Lors de son dernier live, Valeria a exprimé son inquiétude en attendant un livreur. Elle a mentionné qu'elle ne pouvait pas voir le visage de l'homme à son arrivée. Peu après, elle s'est effondrée, ce qui a choqué ses abonnés.
Le salon de beauté de Valeria se trouvait dans un quartier aisé de Zapopan, réputé pour sa sécurité apparente. Cependant, cette région est l'une des plus violentes de Jalisco. Des fusillades se produisent régulièrement dans les centres commerciaux de luxe. Plus de la moitié des développements immobiliers sont liés à des activités de blanchiment d'argent de la drogue.
Jalisco est classé parmi les États mexicains les plus touchés par la violence des cartels. En 2024, 906 homicides ont été enregistrés. De plus, le même jour que le meurtre de Valeria, un ancien député a été abattu à proximité.
Les autorités ont déclaré que jusqu'à 90 % des crimes dans l'État de Jalisco restent non signalés ou non enquêtés. Bien que le bureau du procureur ait nié toute implication de groupes criminels organisés dans le meurtre de Valeria, il a suggéré que son genre pourrait avoir été un facteur motivant.
Le maire de Zapopan a affirmé qu'il n'y avait aucune demande d'aide de la part de Valeria concernant des menaces. La violence basée sur le genre est un problème majeur au Mexique, qui se classe quatrième en Amérique Latine pour les taux de féminicide.
Le meurtre de Valeria Márquez met en lumière la violence persistante à l'égard des femmes au Mexique. Alors que l'enquête se poursuit, il est crucial de comprendre les facteurs qui alimentent cette violence. La société doit s'unir pour combattre ce fléau et protéger les femmes.