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L'alliance de Yolanda Díaz et Feijóo contre l'injustice fiscale de Montero accentue la fracture au sein du gouvernement et rapproche une des pires défaites de Sánchez.

Publié le : 20 mars 2025

Conflit au sein du Gouvernement de coalition

Les temps sont définitivement troublés au sein du Gouvernement de coalition. La division entre le PSOE et Sumar s'intensifie concernant l'engagement de Pedro Sánchez vis-à-vis de l'Europe sur l'augmentation des dépenses militaires. Ce conflit se manifeste aujourd'hui par une fracture lors d'une première votation au Congrès.

Un autre sujet de tension émerge : la tributaire du salaire minimum dans l'IRPF. Ce débat, qui remonte à janvier et février, revient avec une intensité accrue pour mener une bataille cruciale. Le PSOE et Sumar n'ont pas réussi à s'accorder sur la question de savoir si le nouveau SMI, fixé à 1.184 euros par mois, doit être soumis à l'IRPF.

Le débat sur le SMI

Le débat se cristallise autour de la question de la fiscalité du SMI. Yolanda Díaz semble avoir l'avantage, car une large majorité parlementaire soutient son point de vue contre l'imposition des bénéficiaires du SMI. Cette majorité inclut des partis allant du PP à Podemos, en passant par la plupart des alliés de Sánchez.

Pour faire pencher la balance, Sumar devra s'allier avec un partenaire inattendu : Feijóo. Ce dernier est prêt à soutenir Díaz pour mettre la pression sur María Jesús Montero, qui, malgré les risques, souhaite continuer à défendre l'imposition du SMI. Le Gouvernement a décidé que le SMI serait imposé, mais Sumar a riposté en proposant une loi pour empêcher cela.

Le blocage de la proposition

Lorsque la proposition de Sumar est arrivée au Congrès, un délai d'un mois a été accordé au Gouvernement pour décider s'il allait la veto ou non. Hier, il a été annoncé que le ministère des Finances exercerait ce blocage en vertu de la prerogative constitutionnelle, car cela affecterait les comptes publics.

Cependant, Sumar a un atout dans sa manche. Les vetos doivent être examinés par la Table du Congrès, qui a le dernier mot sur leur maintien ou leur levée. Le partenaire minoritaire prévoit d'annuler ce blocage avec le soutien du PP, permettant ainsi à sa loi de progresser et d'être votée rapidement.

Réactions des partis

Des sources officielles de Sumar ont déclaré qu'elles voteraient « dans la Table et partout » pour éviter une injustice fiscale. La question de la fiscalité du SMI sera donc tranchée par vote au Congrès, avec le risque que le partenaire minoritaire inflige une des plus grandes défaites de la législature à Sánchez.

Sumar cherche un compromis depuis plus d'un mois, mais déplore que Montero reste inflexible. Ainsi, ils vont jusqu'au bout, sans crainte d'une usure due à leur alliance avec le PP. Le message est clair : les travailleurs recevant le SMI ne devraient pas avoir à payer d'impôts.

Conflit autour des amendements

La décision de Sumar coïncide avec une révolte des groupes parlementaires contre l'abus de pouvoir du Gouvernement en matière de veto. Le PP, l'ERC, Junts, et même le Sénat se sont opposés à la décision du Gouvernement d'annuler des amendements adoptés au Sénat concernant la loi sur la Prévention du gaspillage alimentaire.

Le PP a adressé une lettre à la présidente de la Chambre, Francina Armengol, demandant le report du vote jusqu'à ce que la Table réponde aux demandes de réexamen du veto. Pour le PP, l'annulation des amendements au Sénat représente un atropello démocratique de la présidence de la Chambre, agissant sous les ordres du Gouvernement.

Conclusion

En somme, la situation au sein du Gouvernement de coalition est tendue et complexe. Les enjeux autour de la fiscalité du SMI et des amendements au Sénat révèlent des fractures profondes. Les prochaines étapes au Congrès seront cruciales pour déterminer l'issue de ce conflit et l'avenir de la coalition.

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