Dans une interview approfondie avec la BBC, l'ancien président américain Joe Biden a abordé divers sujets, notamment son héritage et sa vision de la politique étrangère. Cette première interview depuis son départ de la Maison Blanche en janvier a mis en lumière ses réflexions sur les défis mondiaux actuels et son retrait de la course présidentielle de 2024.
Biden a admis que sa décision de se retirer de la course de 2024 était difficile. Il a déclaré qu'un retrait anticipé n'aurait peut-être pas eu d'impact significatif sur le résultat. Selon lui, Kamala Harris, qui est devenue la candidate après son retrait, était une candidate solide et bien financée.
Il a également évoqué les succès de son administration, soulignant les réalisations majeures en matière de législation environnementale et sociale. Malgré cela, il a reconnu que quitter la scène politique était un choix difficile, mais finalement le bon.
Biden a qualifié la suggestion de l'administration Trump d'abandonner des territoires ukrainiens comme un apaisement moderne. Il a comparé cette approche à celle des alliés européens qui ont permis à Hitler d'annexer la Tchécoslovaquie dans les années 1930. Pour lui, céder aux dictateurs ne ferait qu'encourager leur agression.
Il a exprimé son inquiétude quant à l'impact d'un accord de paix favorable à la Russie, affirmant que cela mettrait en péril la souveraineté des pays voisins et affaiblirait le soutien américain en Europe.
Biden a souligné que sous sa présidence, les États-Unis avaient élargi l'OTAN pour inclure la Finlande et la Suède, mais a averti que Trump menaçait cette alliance. Il a décrit la possibilité d'une fracture de l'OTAN comme une préoccupation grave qui pourrait changer l'histoire moderne du monde.
Il a insisté sur le fait que les États-Unis sont dans une position unique pour rassembler les nations et diriger le monde, en contraste avec ceux qui prônent une Amérique moins impliquée sur la scène mondiale.
Dans l'interview, Biden a évoqué des valeurs telles que la liberté et la démocratie, tout en critiquant l'attitude de Trump envers ses alliés. Il a jugé que les commentaires de Trump sur des territoires comme le Canada et le Groenland étaient indignes d'un président américain.
Il a souligné que les États-Unis doivent rester fidèles à leurs principes et non céder à des discours qui vont à l'encontre de ces valeurs fondamentales.
Concernant les premiers 100 jours de Trump, Biden a exprimé que l'histoire jugera son successeur, mais il n'a pas vu de succès dans ses actions. Cette déclaration pourrait irriter certains membres de son parti, qui exigent une résistance plus forte à l'agenda de Trump.
Biden reste convaincu que les membres du parti républicain commenceront à se rendre compte des dangers que représente Trump, une idée qu'il a déjà avancée par le passé.
Dans cette interview, Biden a partagé des réflexions sur son héritage et les défis actuels. Ses commentaires sur la politique étrangère, l'alliance US-Europe et les valeurs américaines mettent en lumière les tensions qui subsistent dans la politique actuelle. Son analyse des événements récents et des décisions prises offre un aperçu précieux de sa vision pour l'avenir.