Le gouvernement a souligné l'importance de l'énergie hydraulique, surtout après le panne survenue le 28 avril. Cependant, des situations étonnantes émergent, notamment en raison de la complexité bureaucratique entourant cette source d'énergie. Javier López Madrid, responsable du groupe Villar Mir et de Ferroglobe, a exprimé ses préoccupations à ce sujet.
Le projet de centrale hydroélectrique à Grenade, annoncé en 2012, a débuté son développement en 2015. Pourtant, jusqu'à présent, tous les permis nécessaires n'ont pas été obtenus. Ce projet nécessite un investissement de près de 400 millions d'euros et dépasse le délai légal de neuf ans prévu par le décret loi 23/2020.
Selon López Madrid, l'absence de toutes les autorisations met en péril la déclaration d'impact environnemental obtenue. Cela pourrait plonger le projet dans l'incertitude, à moins qu'une nouvelle réglementation étatique ne facilite son exécution. Le ministère dirigé par la vice-présidente Sara Aagesen a assuré que les projets essentiels pour le système électrique, comme cette centrale, ne resteront pas inachevés.
Cependant, cet engagement reste verbal et n'est pas inscrit dans la loi. Cela rend difficile la recherche de partenaires ou l'obtention de financements bancaires, selon les dires de López Madrid. Lors d'un récent congrès à Séville, il a mis en avant cette situation préoccupante.
Lors de cet événement, il a critiqué le manque d'énergie conventionnelle pour soutenir les énergies renouvelables. Il a également défendu l'énergie nucléaire, affirmant que la transition énergétique est nécessaire mais coûteuse. Il a averti que pour passer à un réseau entièrement renouvelable, une certaine inertie est requise pour éviter des pannes.
López Madrid a souligné l'importance d'une énergie stable pour l'industrie, en précisant qu'un véhicule électrique nécessite quatre fois plus de cuivre qu'un modèle conventionnel. Ce besoin croissant d'énergie stable est crucial pour soutenir l'innovation industrielle.
La réapparition de López Madrid a coïncidé avec un communiqué de la Société d'État de Participations Industrielles (Sepi). Ce dernier a annoncé que Ferroatlántica, la filiale de Ferroglobe, a remboursé 34,5 millions d'euros obtenus en 2022. Ce remboursement fait suite à l'annulation de l'aide temporaire accordée au groupe.
Ferroatlántica a justifié sa demande d'aide par l'incertitude liée à la pandémie, mais a profité de la reprise de l'industrie pour rembourser le montant avant une éventuelle hausse des taux d'intérêt. D'autres entreprises ont également suivi cette voie, mais elles restent en minorité.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels fait face le secteur énergétique, notamment en ce qui concerne l'énergie hydraulique. Les promesses du gouvernement doivent être traduites en actions concrètes pour éviter que des projets vitaux ne soient retardés. L'engagement envers une énergie stable et renouvelable est essentiel pour l'avenir économique et industriel.