La réunion annuelle de Redeia s'est tenue ce lundi, centrée sur l'incident du blackout du 28 avril. Lors de cette assemblée, plusieurs investisseurs ont demandé la démission de la présidente Beatriz Corredor. Ils ont également critiqué la gestion de l'incident par le conseil d'administration de la société.
Corredor a rejeté toute responsabilité, affirmant que d'autres entreprises étaient en faute. Elle a dénoncé une chasse aux sorcières contre Red Eléctrica, qualifiant les accusations de "sans fondement". Malgré les critiques, elle a défendu la conformité de l'entreprise avec la réglementation.
Les investisseurs ont exprimé leur mécontentement face à un manque de transparence dans les communications de l'entreprise. Ils ont également noté des contradictions entre la version de Redeia et le rapport officiel du gouvernement. La décision de tenir l'assemblée uniquement par visioconférence a été qualifiée de "courage institutionnel" par certains investisseurs.
Corredor a qualifié les critiques de "très graves" et a affirmé qu'elles visaient à saper la confiance dans l'entreprise. Elle a été interrogée sur l'impact économique du blackout, mais le CEO, Roberto García Merino, a déclaré qu'aucune provision pour indemnisation n'était prévue.
Malgré cela, Redeia prévoit une investissement sans précédent de 1,4 milliard d'euros cette année, visant à garantir l'approvisionnement électrique. La société élabore un nouveau plan stratégique, mettant l'accent sur la résilience du système.
Corredor a rappelé la performance de l'opérateur durant des crises précédentes, comme la pandémie et des tempêtes. Cependant, elle a dû faire face à des questions sur le blackout, affirmant que si les générateurs avaient respecté leurs obligations, le blackout n'aurait pas eu lieu.
Elle a reconnu que certaines anomalies dans le comportement des centrales électriques avaient été signalées, mais a minimisé leur impact sur l'incident. Elle a défendu les décisions prises la veille du blackout, affirmant que toutes les mesures nécessaires avaient été prises en tenant compte des autres entreprises du secteur.
Lors de cette assemblée, des changements importants ont été votés au sein du conseil d'administration. Corredor a dû justifier l'absence de Socorro Fernández Larrea, qui a démissionné pour des raisons de santé. Cette réorganisation inclut trois remplacements et une reconduction pour quatre conseillers.
Politiquement, la réorganisation a permis l'entrée d'un représentant d'ERC et le renforcement du gouvernement avec la nomination de Natalia Fabra. Ces changements visent à renforcer la gouvernance de Redeia dans un contexte difficile.
En somme, l'assemblée de Redeia a mis en lumière des tensions entre les investisseurs et la direction. Les accusations de manque de transparence et de responsabilité ont été au cœur des débats. La présidente Corredor a défendu sa position, tout en annonçant des investissements significatifs pour l'avenir de l'entreprise.