BUENODIA

Les électeurs de tous les partis rejettent l'investissement dans la défense s'il nécessite des impôts supplémentaires

Publié le : 5 février 2025

Retour de Donald Trump et Débat sur la Défense

Le retour à la présidence de Donald Trump a ravivé le débat sur le dépense en Défense, un sujet controversé pour la coalition gouvernementale. Une enquête de Sigma Dos pour El Mundo montre que les citoyens ne soutiendraient pas une augmentation de leurs impôts pour financer cette éventuelle hausse des investissements en Défense.

Perception des Électeurs

La majorité des électeurs perçoit le retour de Trump avec pessimisme, à l'exception des partisans de Vox, qui affichent une vision plus optimiste. Cette réaction n'est pas surprenante, compte tenu des sympathies manifestes d'Abascal envers Trump, qui a assisté à son investiture récemment.

Les électeurs du PP expriment également un certain pessimisme, avec 40,6 % d'entre eux partageant cette opinion. Cependant, l'indifférence et l'optimisme sont assez proches, avec respectivement 29,5 % et 21,8 %.

Demandes de Trump et Réaction du Gouvernement Espagnol

Fraîchement réélu, Trump a déjà demandé à l'OTAN d'augmenter ses dépenses de Défense à 5 % du PIB. En réponse, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a indiqué qu'un nouvel objectif serait fixé cette année. Le gouvernement espagnol a défendu à Bruxelles que la Défense devait intégrer la transition verte.

Lors d'une réunion informelle, la vice-présidente Yolanda Díaz a exprimé son intention d'empêcher l'Espagne d'augmenter ces dépenses, favorisant un projet européen indépendant des États-Unis. Malgré cela, l'Espagne reste le pays de l'OTAN qui investit le moins dans la Défense, n'atteignant même pas le seuil de 2 %.

Gestion des Dépenses et Opinions Publiques

Les représentants du gouvernement à Bruxelles ont affirmé qu'il ne s'agissait pas de dépenses accrues, mais d'une meilleure gestion. Ils envisagent d'utiliser ces fonds pour transformer l'économie dans un cadre de transition verte et numérique. Ursula von der Leyen a même proposé une flexibilité des règles de l'UE concernant le déficit pour faciliter cette augmentation des dépenses.

Concernant l'augmentation des dépenses de sécurité et de Défense à 5 %, une majorité de citoyens s'oppose à cette idée, avec 44,8 % contre et 40,1 % en faveur. Les électeurs du PP et de Vox semblent soutenir Trump, tandis que ceux du PSOE et de Sumar s'alignent davantage avec la position du gouvernement.

Investissement Actuel et Réactions des Électeurs

Actuellement, l'Espagne investit seulement 1,29 % dans la Défense et ne prévoit pas d'atteindre 2 % avant 2029, ce qui complique la situation. Notablement, 72,8 % des électeurs de tous les partis refusent de financer cette augmentation par leurs impôts. Même ceux de Sumar, habituellement favorables à ce type de levée, s'y opposent à 85,1 %.

Cependant, la majorité des électeurs ont une perception positive des Forces Armées espagnoles, sauf chez les partisans de Vox qui les jugent négativement. Juste après l'investiture de Trump, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a souligné l'engagement sérieux de l'Espagne envers l'OTAN.

Conclusion

En résumé, le retour de Trump soulève des questions cruciales sur le financement de la Défense en Espagne. Les opinions des électeurs sont divisées, mais une grande majorité refuse d'accepter des augmentations d'impôts pour soutenir cette cause. La situation actuelle place l'Espagne dans une position délicate au sein de l'OTAN.

investissement - Les électeurs de tous les partis rejettent l'investissement dans la défense s'il nécessite des impôts supplémentaires