Depuis des années, Europa fonctionne comme un espace commun pour voyager, étudier ou faire des affaires. Cependant, elle reste fragmentée sur un point crucial : son marché financier. Lors de la 16ème Conférence Annuelle à Madrid, l’AFME a souligné l'importance d'une intégration financière réelle.
Lors de cette conférence, l’AFME, qui regroupe les principaux acteurs du secteur, a mis l'accent sur la nécessité d'une intégration capable de rivaliser avec les États-Unis. Rodrigo Buenaventura, ancien président de la CNMV, a noté que la différence majeure réside dans le montant que les citoyens investissent dans des actifs financiers à long terme.
Il a déclaré que "la clé ne réside pas seulement dans l'intégration des marchés, mais dans l'adoption de politiques publiques favorisant l'investissement privé". Cela implique une réforme des systèmes de pensions pour encourager l'épargne et faciliter le financement à long terme.
Buenaventura a souligné l'urgence d'établir des incentives fiscaux clairs et d'améliorer l'éducation financière. Il a affirmé que l'intégration des marchés n'est pas suffisante. "L'Europe a besoin de réformes profondes dans la gestion de l'épargne de ses citoyens", a-t-il ajouté.
Il est impératif de modifier les structures de base, comme les systèmes de retraite et de collecte, pour encourager l'investissement dans des actions et d'autres produits financiers.
Buenaventura a cité la Suède comme un exemple à suivre. Il l'a qualifiée de "nouveaux États-Unis en Europe" grâce à son modèle réussi basé sur des fonds de pensions soutenus par des actifs et des incitations fiscales puissantes. Suivre ce modèle pourrait améliorer le bien-être financier des citoyens européens.
En renforçant les économies nationales, cela pourrait également permettre aux entreprises de capter plus facilement des investissements transfrontaliers.
Actuellement, l'Europe fait face à des défis financiers importants. Les entreprises peinent à attirer des investissements transfrontaliers, et de nombreux citoyens ne profitent pas pleinement de leurs économies en raison du manque d'instruments adaptés. Depuis l'an 2000, la part de l'Europe dans la capitalisation boursière mondiale a chuté de 18 % à 14 %.
Cette situation montre que le capital international se tourne de moins en moins vers le vieux continent. Selon Buenaventura, la solution réside dans l'adoption de réformes des politiques publiques, la simplification des réglementations et l'octroi de bénéfices fiscaux.
En conclusion, pour que l'Europe puisse se développer sur le plan financier, elle doit adopter des réformes significatives. Celles-ci doivent viser à créer un marché financier plus agile et attractif. Cela profiterait tant aux investisseurs particuliers qu'aux entreprises, facilitant ainsi la croissance économique et améliorant l'avenir financier de l'Europe.