
Le 23 novembre 2015, Michael Burry a assisté à la projection de « The Big Short » au Ziegfeld Theater. Depuis sa prédiction de la crise des subprimes en 2007, ses décisions sont scrutées par les investisseurs. Récemment, il a parié plus d’un milliard de dollars sur la chute de deux géants de l’intelligence artificielle.
Scion Asset Management, le fonds spéculatif de Michael Burry, a investi dans des « put options » sur Nvidia et Palantir. Ces options indiquent une prévision que les entreprises sont surévaluées, entraînant une chute de leur valeur. Les déclarations réglementaires de l’entreprise, publiées lundi, confirment ces paris.
Nvidia, spécialisée dans les puces et technologies pour l’IA, a récemment atteint une capitalisation boursière de 5 000 milliards de dollars. Palantir, quant à elle, a enregistré une hausse de 63 % de son chiffre d’affaires. Malgré ces succès, Burry a misé 187,6 millions de dollars sur la chute de Nvidia et 912 millions sur Palantir.
Le patron de Palantir, Alex Karp, a qualifié la décision de Burry de « très étrange ». Il a souligné que les entreprises ciblées par Burry sont celles qui génèrent le plus de profits. Karp a exprimé son incompréhension face à ceux qui parient contre sa société, les qualifiant de « complètement fous ».
De plus, Burry a partagé un message énigmatique sur son compte X, affirmant que parfois, la meilleure stratégie est de ne pas jouer. Il a accompagné son message de graphiques mettant en évidence son pessimisme envers l’engouement pour l’IA.
Des signes de doutes émergent sur le marché de l’IA. Les marchés boursiers mondiaux ont récemment reculé, avec le Nasdaq chutant de 1,5 % et le S&P 500 de 1 %. Ces mouvements soulignent une possible « fatigue de l’IA » parmi les investisseurs, malgré les mégadeals dans le secteur.
John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank, a noté que l’enthousiasme semble diminuer. Il mentionne un contrat de 38 milliards de dollars entre OpenAI et Amazon, illustrant les enjeux de la puissance de calcul pour l’IA.
Daniel Bustamante, investisseur principal chez Bustamante Capital Management, a averti que tous les ingrédients d’une crise majeure sont présents. Selon lui, il suffit d’une étincelle pour que la situation dégénère. Il partage l’avis de Michael Burry sur le sujet, soulignant les risques liés aux valorisations actuelles.
La Deutsche Bank a également noté une inquiétude croissante parmi les observateurs, se demandant si le marché n’est pas proche d’une correction boursière. Ces préoccupations soulignent la fragilité du secteur et l’incertitude entourant l’avenir de l’IA.
Les paris de Michael Burry sur Nvidia et Palantir soulèvent des questions sur la durabilité du marché de l’intelligence artificielle. Les réactions des acteurs du secteur et les doutes croissants des investisseurs pourraient signaler un tournant. La situation mérite d’être suivie de près, car les conséquences pourraient être significatives pour l’avenir de l’IA.