Ana Botín (Santander) appelle à "certitude" pour attirer les investisseurs sur le marché de l'immobilier : "Le problème n'est pas le financement, mais le manque d'offre"

Certitude Réglementaire et Marché Immobilier

La présidente du Banco Santander, Ana Botín, a souligné l'importance d'une certitude réglementaire pour attirer les investisseurs. Lors de la présentation des résultats, elle a noté que la crise du logement en Espagne est principalement due à un manque d'offre, plutôt qu'à un manque de financement.

Selon Botín, l'Espagne fait face à une demande de 600.000 logements, alors que l'offre annuelle ne dépasse pas 100.000 constructions. Pour remédier à ce déficit, il est crucial d'attirer davantage de capital, notamment étranger.

Résultats Financiers et Impacts Sociaux

La présentation a également été marquée par des résultats record pour l'année 2024, avec un bénéfice de 12.574 millions d'euros, soit une hausse de 14% par rapport à l'année précédente. Botín a abordé d'autres sujets, comme la réduction de la journée de travail, récemment approuvée par le Conseil des Ministres.

Elle a insisté sur la nécessité de considérer les petites entreprises dans l'application de telles mesures, tout en appelant à un consensus social, car la mesure n'a pas reçu le soutien des employeurs.

Compétitivité du Secteur Bancaire

Botín a également défendu la compétitivité du secteur bancaire espagnol, surtout dans le contexte des récentes opérations de fusion entre BBVA et Banco Sabadell. Elle a affirmé que la bancarisation en Espagne est très compétitive tant au niveau national qu'international.

Elle a précisé que les banques espagnoles offrent les taux d'intérêt les plus bas pour les prêts hypothécaires dans la zone euro, juste derrière Malte, et sont également parmi les meilleures pour le crédit aux entreprises.

Perspectives d'Opérations Corporatives

En réponse aux questions sur d'éventuelles opérations corporatives, Botín a minimisé les chances que Santander participe à de telles démarches, même au Royaume-Uni. Elle a réaffirmé que le business de Santander au Royaume-Uni n'est pas à vendre et reste un noyau stratégique pour la banque.

Elle a souligné que, malgré les rumeurs, leur activité au Royaume-Uni continue d'être solide et essentielle pour le groupe.

Conclusion

En résumé, Ana Botín a mis en avant la nécessité d'une certitude réglementaire pour résoudre la crise du logement en Espagne et a défendu la position compétitive de Santander sur le marché bancaire. Son discours a également souligné l'importance de considérer les impacts sociaux des nouvelles législations tout en préservant la solidité du groupe dans un contexte économique complexe.