La justice iranienne a annoncé lundi que des frappes israéliennes avaient endommagé certaines parties de la prison d'Evin à Téhéran. Cette attaque, survenue en pleine guerre contre l'Iran, a causé la mort de 71 personnes, selon le pouvoir judiciaire iranien, au sixième jour de cessez-le-feu entre les deux pays ennemis.
Asghar Jahangir, porte-parole du pouvoir judiciaire, a précisé que parmi les victimes se trouvaient des opposants, des étrangers, ainsi que des binationaux, dont des Français. Les frappes ont touché des zones sensibles de l'établissement, entraînant des dommages considérables.
Les photos diffusées par la justice iranienne montrent des murs éventrés et des plafonds effondrés. Des tas de gravats sont en cours de déblayage par des pelleteuses. Les infrastructures comme « le centre de santé » et « le parloir » ont été particulièrement ciblées, provoquant une onde de choc dans la région.
Les victimes incluent non seulement le personnel administratif, mais aussi des prisonniers et des habitants vivant à proximité. Cette tragédie soulève des questions sur la sécurité et le respect des droits humains en Iran.
Les familles de Cécile Kohler et de Jacques Paris, deux Français détenus depuis trois ans, ont exprimé leur angoisse après le bombardement. Ils ont dénoncé leur « disparition forcée », ne sachant pas si leurs proches sont encore vivants.
Noémie Kohler, la sœur de Cécile, a demandé « une preuve de vie immédiatement » lors d'une conférence de presse. Cette situation dramatique met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les otages en Iran.
Le pouvoir judiciaire iranien a annoncé avoir « transféré » des détenus d'Evin vers d'autres prisons, sans préciser leur nombre ou identité. De leur côté, les autorités françaises ont reçu l’assurance que Cécile et Jacques « n’ont pas été blessés » lors des frappes israéliennes.
Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans, et Jacques Paris, professeur de mathématiques retraité, avaient été arrêtés en mai 2022, accusés d’« espionnage ». Paris les considère désormais comme des otages.
Les tensions entre l'Iran et Israël continuent de croître, avec des doutes sérieux sur le respect du cessez-le-feu par les forces israéliennes. Malgré les frappes, l'Iran pourrait reprendre l'enrichissement d'uranium dans les mois à venir, selon l'AIEA.
Cette situation complexe souligne les enjeux géopolitiques dans la région et les implications humanitaires des conflits en cours. Les conséquences des frappes sur la population civile sont alarmantes et nécessitent une attention internationale.
Les frappes israéliennes sur la prison d'Evin ont causé des pertes tragiques et soulèvent des questions sur la sécurité des détenus. Les familles de Cécile et Jacques vivent une angoisse intense face à l'incertitude de leur sort. La communauté internationale doit surveiller de près cette situation pour protéger les droits humains en Iran.