Ce lundi, l'Iran a réagi à l'attaque de la force aérienne américaine contre ses installations nucléaires en lançant au moins une demi-douzaine de missiles vers la principale base des États-Unis au Proche-Orient, située au Qatar. En réponse, Washington a placé ses forces militaires en alerte maximale dans plusieurs pays de la région, tels que l'Irak, la Syrie, Bahreïn, le Koweït et les Émirats Arabes Unis.
Le ministère de la Défense qatari a rapporté que les défenses antiaériennes du pays avaient réussi à intercepter les roquettes. Un communiqué officiel a précisé que, grâce à la vigilance des forces armées et aux mesures de précaution, l'incident n'a causé ni morts ni blessés.
Des journalistes présents sur place ont observé "de multiples explosions" dans le ciel, sans indication qu'un missile ait atteint sa cible. Des vidéos réalisées par des habitants ont montré le parcours des missiles illuminant le ciel qatari, offrant un spectacle inédit à cette petite nation du Golfe.
Avant l'attaque, le Qatar avait annoncé la fermeture de son espace aérien, tandis que de nombreuses ambassades conseillaient à leurs citoyens de rester chez eux. Bahreïn et le Koweït ont également annulé tous les vols entrants et sortants du pays.
Selon des sources arabes et américaines, Téhéran aurait averti le Qatar de ses intentions. L'armée iranienne a déclaré avoir "dévasté" le complexe, ce qui a été démenti par les autorités qataries. Elles ont affirmé que "le message de cette action décisive est clair et direct" : l'Iran ne laissera aucune violation de son intégrité territoriale sans réponse.
Un porte-parole du ministère qatari, Majed Al Ansari, a accusé l'Iran de violer la souveraineté qatarie, ajoutant que Doha "se réserve le droit de répondre directement". Le Qatar, un des rares alliés de Téhéran, a souligné l'importance de cette relation.
La base d'Al Udeid est non seulement le quartier général des forces américaines dans la région, mais aussi un point stratégique majeur pour Washington. Depuis la première guerre du Golfe, le territoire qatari est devenu essentiel pour la logistique militaire américaine.
Doha a investi plus d'un milliard de dollars pour construire cette base, utilisée pour la première fois par les avions américains lors de l'invasion de l'Afghanistan en 2001. En temps normal, environ 10 000 militaires américains y sont stationnés, mais des évacuations partielles ont eu lieu récemment.
Des analystes estiment que la réponse iranienne est davantage symbolique qu'efficace, rappelant des événements passés, comme l'attaque après l'assassinat du général Qasem Soleimani en 2020. À l'époque, Téhéran avait attendu avant de frapper, ce qui avait conduit à des frappes contre la base d'Al Asad.
Les experts suggèrent que l'Iran pourrait orienter ses actions militaires vers Israël pour éviter une escalade avec les États-Unis. Le général Abdolrahim Mousavi a affirmé que les roquettes continueront de tomber en Israël "avec toute leur force" jusqu'à ce que Benjamin Netanyahu soit "complètement indéfensif".
La situation au Proche-Orient reste tendue, avec un risque d'escalade entre l'Iran et ses adversaires. Alors que les tensions militaires se poursuivent, les implications pour la région et le monde entier sont considérables. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l'évolution de cette crise.