De nombreux Iraniens fuient leur pays en direction de l'Arménie pour échapper au conflit avec Israël. Le passage de la frontière d'Agarak, situé entre l'Arménie et l'Iran, est devenu un point de départ pour ceux qui cherchent à quitter une situation de plus en plus dangereuse.
Le climat à la frontière d'Agarak est chaud et poussiéreux, avec des montagnes sèches et rocheuses. Ce paysage peu accueillant est le premier aperçu pour ceux qui ont parcouru de longues heures pour atteindre l'Arménie. Une femme, avec une coupe de cheveux à la mode, tient son bébé pendant que son mari discute avec des chauffeurs de taxi.
La majorité des personnes traversant la frontière semblent avoir une résidence ou une nationalité d'autres pays. Beaucoup fuient la violence du conflit, qui dure maintenant depuis huit jours. Un père, accompagné de son enfant, témoigne avoir vu des bombardements et déclare : "Tous les gens ont peur, chaque endroit est dangereux."
Le conflit a commencé le 13 juin, lorsque Israël a attaqué des sites nucléaires et militaires en Iran. Selon l'agence de presse des droits de l'homme HRANA, au moins 657 personnes ont été tuées. En réponse, l'Iran a lancé des attaques de missiles sur Israël, causant la mort d'au moins 24 personnes.
Israël a affirmé avoir établi sa supériorité aérienne sur Téhéran, incitant les habitants à quitter certains quartiers. Les routes menant à la frontière sont encombrées alors que des millions de résidents cherchent à fuir la violence.
Des personnes ayant quitté Téhéran racontent des voyages éprouvants de plus de 12 heures. Un jeune homme afghan, qui a fui la capitale, décrit la situation comme "très mauvaise". Il explique que les nuits sont rythmées par des explosions, rendant le sommeil impossible.
Une jeune femme, portant un hijab blanc, exprime son choc face à la violence. "Je ne veux pas en parler," dit-elle en montant dans une voiture pour se rendre à Yerevan. Son témoignage souligne l'angoisse ressentie par ceux qui fuient le conflit.
Alors que certains Iraniens quittent le pays, d'autres, comme Ali Ansaye, retournent à Téhéran sans crainte. "Si je dois mourir, je mourrai dans mon pays," affirme-t-il. Il critique Israël, le qualifiant de "harceleur" du monde entier.
Les opinions divergent sur l'impact de ce conflit. Javad, un touriste revenant d'Arménie, estime qu'une chute du régime en Iran est peu probable. "Israël n'est pas un ami pour nous," déclare-t-il, soulignant le sentiment d'hostilité envers l'État israélien.
La situation à la frontière d'Agarak illustre les conséquences tragiques du conflit entre Israël et l'Iran. Les témoignages des personnes fuyant la violence révèlent une réalité difficile. Alors que certains cherchent refuge, d'autres restent déterminés à affronter leur sort dans leur pays.