Le Premier ministre a affirmé qu'il faut avoir le courage de dire les choses telles qu'elles sont. Dans une interview au Journal du Dimanche, il a défendu l'utilisation du terme « islamophobe », qui a suscité des controverses au sein de la classe politique. Cette déclaration intervient après le meurtre d’un musulman dans une mosquée.
Il a souligné que les faits sont clairs : un jeune homme de 22 ans a été assassiné pendant qu’il priait. Son agresseur a filmé l’acte tout en proférant des insultes. Le Premier ministre a posé la question : « Si ce n’est pas de la haine dirigée contre l’islam, qu’est-ce que c’est ? »
Ce terme « islamophobe » ne fait pas l’unanimité, surtout à droite. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a expliqué que ce mot a une connotation idéologique marquée. Dans son ministère, il est préférable de ne pas l’utiliser, surtout après le meurtre d'Aboubakar Cissé dans le Gard.
À gauche, une partie de la classe politique utilise ce terme, bien que cela n'ait pas toujours été le cas. Jean-Luc Mélenchon a reconnu que le mot « islamophobe » est mal perçu, mais il a indiqué que la question actuelle ne concerne pas la critique d’une religion.
Les Insoumis ont récemment adopté le terme « islamophobe » dans leur vocabulaire politique. Rima Hassan a critiqué ceux qui tentent de minimiser l'importance de cette question. La lutte contre ce phénomène est devenue un sujet central pour certains partis.
En 2021, Jérôme Guedj a rejeté ce terme, le qualifiant de « concept éminemment politique et pernicieux ». Il a souligné que la bataille politique commence par la bataille des mots, et que ce terme peut être utilisé pour contester les lois laïques.
La déclaration du Premier ministre sur le terme « islamophobe » a ravivé le débat sur la perception de la haine envers les religions. Les réactions variées des partis politiques montrent que la question reste sensible et complexe. La lutte contre la haine, quelle qu'elle soit, demeure un enjeu crucial pour la société.