Une analyse révèle qu'Israël a frappé quatre fois l'hôpital Nasser de Gaza

Introduction

Une analyse récente a révélé que l'Israël a frappé l'hôpital Nasser à Gaza à quatre reprises lors d'une attaque meurtrière. Cette situation a provoqué une condamnation internationale et une colère généralisée. Au moins 20 personnes, dont cinq journalistes, ont perdu la vie dans cette attaque.

Détails de l'attaque

Selon les premiers rapports, Israël aurait frappé l'hôpital deux fois. La première explosion a été suivie neuf minutes plus tard par une seconde, touchant des premiers intervenants et des journalistes. Cependant, une analyse plus approfondie indique que l'hôpital a été frappé à quatre reprises au total.

Les experts de BBC Verify ont observé que deux escaliers ont été touchés presque simultanément lors de la première vague. De plus, ce qui était initialement considéré comme une seule attaque ultérieure s'est avéré être deux frappes distinctes, frappant le même endroit en une fraction de seconde.

Analyse des frappes

Les journalistes internationaux ne peuvent pas entrer à Gaza de manière indépendante. BBC Verify a identifié les frappes supplémentaires en analysant des vidéos fournies par un freelancer sur le terrain et des images filmées par des témoins oculaires. Un premier incident a touché l'escalier extérieur du côté est de l'hôpital, tuant le journaliste Hussam Al-Masri.

Une autre explosion, non signalée auparavant, a eu lieu presque au même moment sur un escalier dans l'aile nord. Des vidéos montrent des dégâts et de la fumée, tandis que des travailleurs d'urgence affirment que le service opératoire de l'hôpital a été touché.

Identification des projectiles

Des experts ont analysé les types de munitions utilisées lors des frappes. Certains ont identifié les projectiles comme des missiles Lahat, des munitions guidées pouvant être tirées depuis des chars ou des drones. Des médias israéliens ont suggéré que ces munitions provenaient de chars israéliens stationnés à proximité.

Les experts ont noté que les explosions ne pouvaient pas provenir d'un seul char en raison de la rapidité des impacts. Amael Kotlarski, analyste chez Janes, a déclaré qu'au moins deux chars auraient dû être impliqués, car l'intervalle entre les impacts était trop court.

Réactions et implications

Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont d'abord déclaré qu'elles avaient mené une frappe dans la zone de l'hôpital, tout en exprimant des regrets pour les dommages causés aux civils. Cependant, elles n'ont pas justifié l'attaque. Plus tard, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a admis la responsabilité de l'attaque, exprimant des regrets pour cet incident tragique.

Les IDF ont indiqué qu'une enquête initiale avait révélé que des caméras de Hamas avaient été repérées dans la zone, mais sans fournir de preuves. Elles n'ont pas encore reconnu avoir effectué plus d'une frappe sur l'hôpital, malgré des allégations de violations du droit international.

Conclusion

Cette situation tragique souligne les dangers auxquels sont confrontés les journalistes et les civils dans les zones de conflit. Avec au moins 247 journalistes tués depuis le 7 octobre 2023, ce conflit est devenu le plus meurtrier jamais documenté. Les implications juridiques et éthiques de ces frappes doivent être examinées de manière approfondie pour garantir la protection des civils en temps de guerre.