Alors qu'Israël intensifie ses attaques aériennes et élargit ses incursions terrestres dans la Franja de Gaza, Hamas a riposté en lançant des projectiles vers Tel Aviv. C'est la première fois depuis la rupture de la trêve il y a trois jours. Le système de défense israélien a intercepté un des projectiles, tandis que les autres ont atterri dans des champs ouverts.
De plus, Israël a neutralisé deux missiles balistiques tirés par les hutis du Yémen. Cette escalade marque un retour à la violence qui a commencé avec l'attaque du 7 octobre 2023. Les médiateurs continuent de travailler pour établir un accord qui inclurait la libération de certains des 59 otages en échange d'un cessez-le-feu.
Égyptiens et Qatariens ont condamné les bombardements israéliens et négocient avec Hamas. L'ancien président américain, Donald Trump, soutient une approche militaire pour exercer une pression sur le groupe islamiste afin qu'il libère les otages. Dans une déclaration, le bras armé de Hamas a affirmé avoir tiré des roquettes M-90 en réponse aux massacres de civils.
Le porte-parole militaire israélien, Avichay Adraee, a lancé un appel d'évacuation aux habitants de Bani Suheila, point de départ des tirs. Selon le ministère de la Santé contrôlé par Hamas, au moins 91 Palestiniens ont perdu la vie lors des attaques israéliennes depuis ce matin.
L'armée israélienne a déclaré avoir attaqué dizaines d'objectifs terroristes à travers Gaza, ciblant des structures militaires et des infrastructures considérées comme menaçantes. Parmi les terroristes abattus se trouvait Rashid Jahjuh, le chef des Forces de Sécurité Générales de Hamas. Ce dernier voit la prise de contrôle du passage terrestre dans la région comme un tournant stratégique.
Après le début de l'incursion pour occuper une partie du Corridor de Netzarim, des soldats ont lancé une opération à Beit Lahia, soutenue par des frappes aériennes intensifiées. Le Hôpital Indonésien a rapporté avoir reçu 19 corps suite aux attaques, soulignant la gravité de la situation dans cette région déjà touchée avant la trêve.
Hamas, qui semble recevoir un soutien limité des hutis, a confirmé des contacts avec l'Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu. Cependant, les négociations sont compliquées par des points de discorde persistants. Le gouvernement israélien refuse une trêve définitive tant que Hamas contrôle Gaza, tandis que le groupe islamiste refuse de libérer les otages sans garanties.
Si aucun accord n'est atteint, Israël pourrait entrer dans une nouvelle phase de conflit, aggravée par des tensions internes. Le mécontentement des familles des otages et des citoyens face à l'absence de progrès dans les négociations pourrait exacerber la situation déjà fragile.
Le gouvernement israélien fait face à des critiques croissantes, notamment après la décision de destituer la procureure générale et le chef du service de sécurité interne, Ronen Bar. Cette décision a été perçue comme politique et a provoqué des manifestations massives à Jérusalem et Tel Aviv. Les protestataires dénoncent la violence policière à leur encontre.
Netanyahu a convoqué une réunion ministérielle pour discuter de la destitution de Bar, malgré l'opposition de la conseillère légale. Les tensions politiques et les protestations publiques mettent en lumière les défis auxquels le gouvernement est confronté dans cette période de crise.
La situation en Israël et Gaza est marquée par une escalade de la violence et des tensions politiques internes. Les efforts pour établir un cessez-le-feu se heurtent à des obstacles majeurs. Les conséquences humanitaires et politiques de ce conflit demeurent préoccupantes, et l'avenir reste incertain.