Israël a averti qu'il "répondrait sévèrement" après que des roquettes ont été tirées depuis le Liban. Cet incident marque le premier tir depuis l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu en novembre. Des sirènes ont retenti dans la ville israélienne de Metula samedi matin, et les Forces de défense israéliennes (IDF) ont indiqué que trois roquettes avaient été interceptées. Aucun blessé n'a été signalé.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité des tirs. Le Premier ministre libanais a demandé à l'armée de prendre des mesures pour éviter que le pays ne soit entraîné "dans une nouvelle guerre". Cependant, le chef des IDF, Eyal Zamir, a déclaré que "l'État libanais porte la responsabilité" de maintenir l'accord de cessez-le-feu, qui a mis fin à quatorze mois de combats avec Hezbollah, le groupe armé libanais soutenu par l'Iran.
Des rapports locaux au Liban ont indiqué que des tirs d'artillerie avaient été effectués dans certaines zones du sud du pays, bien qu'Israël n'ait pas confirmé ces informations. Le cessez-le-feu est fragile, car Israël a mené des frappes aériennes presque quotidiennes sur ce qu'il décrit comme des cibles de Hezbollah. Il a également indiqué que ces attaques se poursuivraient pour empêcher le groupe de se réarmer.
En outre, l'armée israélienne occupe encore cinq localités dans le sud du Liban. Le gouvernement libanais considère cela comme une violation de la souveraineté du pays et une infraction à l'accord de cessez-le-feu, qui exigeait le retrait des troupes israéliennes. Israël soutient que l'armée libanaise ne s'est pas encore pleinement déployée dans ces zones.
L'attaque par roquettes de samedi mettra encore plus de pression sur le gouvernement libanais. Cela sera probablement utilisé par Israël comme preuve que l'armée libanaise n'a pas le contrôle total des zones frontalières. Malgré les attaques constantes d'Israël, Hezbollah n'a pas répondu. Le groupe fait face à un défi majeur pour fournir une aide financière à ses communautés touchées par la guerre.
En outre, il subit des pressions de ses opposants pour se désarmer. Le président libanais Joseph Aoun, qui est arrivé au pouvoir en janvier, a déclaré que seul l'État devrait avoir des armes dans le pays, en référence à l'arsenal de Hezbollah. Les partenaires internationaux du Liban affirment qu'ils n'aideront le pays que si le gouvernement agit pour limiter le pouvoir de Hezbollah.
Hezbollah a lancé sa campagne le jour suivant les attaques de Hamas dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la Gaza. Ce conflit de longue date s'est intensifié, entraînant une campagne aérienne israélienne à travers le Liban, l'assassinat de dirigeants de Hezbollah et une invasion terrestre du sud du Liban.
Cette offensive a causé la mort d'environ 4 000 personnes au Liban, dont de nombreux civils, et a conduit au déplacement de plus de 1,2 million de résidents. L'objectif déclaré d'Israël dans sa guerre contre Hezbollah était de permettre le retour d'environ 60 000 résidents déplacés des communautés du nord du pays en raison des attaques du groupe.
La situation au Liban reste tendue et complexe. Les récents événements soulignent les défis auxquels le pays est confronté, tant sur le plan sécuritaire qu'économique. La réponse d'Israël et la dynamique interne au Liban seront cruciales pour l'avenir de la région.