Dans un contexte de crise humanitaire aiguë, le colonel israélien Abdullah Halabi, responsable de la coordination pour Gaza, affirme que son pays "ne limite pas le nombre de camions" d'aide humanitaire. Cependant, il souligne que le principal défi reste la distribution de cette aide.
Halabi explique que la responsabilité du transfert de l'aide incombe aux organisations d'assistance et à l'ONU. Actuellement, environ 1.000 camions attendent d'être récupérés et distribués pour la population de Gaza. La situation est complexe, car les attaques et les vols compliquent la distribution.
L'ONU a exprimé des préoccupations concernant le manque de garanties pour des routes sûres pour la distribution. Les organisations humanitaires signalent également qu'elles ne reçoivent pas tous les permis nécessaires pour accéder aux zones critiques comme Kerem Shalom.
Des fournitures telles que des sacs de farine et des boîtes de conserve, envoyées par des organisations comme Unicef, sont visibles dans une zone d'attente. Halabi a noté une augmentation de la collecte d'aide, mais cela reste insuffisant pour répondre aux besoins croissants.
Depuis le début de l'offensive israélienne en 2023, au moins 114 Palestiniens, dont 82 enfants, ont perdu la vie à cause de la malnutrition. Les agences de sécurité israéliennes affirment que les chiffres d'aide ne correspondent pas aux allégations de famine, bien qu'elles reconnaissent la difficulté de la situation.
Israël a élargi les horaires de passage aux frontières et a rouvert les voies terrestres. Halabi a déclaré que plus de 4.500 camions avaient été autorisés à entrer, mais il a également averti que l'aide doit être dirigée vers les civils et non vers Hamas.
Le département militaire Cogat a critiqué les déclarations de Philippe Lazzarini, le commissaire général de l'UNRWA. Ce dernier a indiqué que l'agence avait des ressources prêtes à entrer, mais Cogat a rétorqué que l'ONU ne peut pas faire entrer plus de 120 camions par jour.
Halabi a évoqué une campagne de désinformation menée par Hamas, utilisant l'aide humanitaire pour faire pression sur Israël. Pendant ce temps, plus de 100 agences humanitaires ont averti d'une "masse de famine" imminente, soulignant l'épuisement des ressources.
Des ONG ont appelé Israël à lever toutes les restrictions sur l'aide humanitaire, avertissant que la situation devient critique. Scott Paul d'Oxfam a déclaré que "la famine est à nos portes", tandis que le Programme Mondial Alimentaire estime qu'un quart des 2,1 millions d'habitants de Gaza sont en situation de famine.
Lazzarini a décrit les conditions de vie à Gaza comme étant celles de "cadavres ambulants". La communauté internationale continue de faire pression pour une tregua et une amélioration des conditions humanitaires.
Face à la détérioration dramatique de la situation humanitaire, Israël a récemment permis la reprise du mécanisme traditionnel de distribution. Cependant, les tensions et les accusations mutuelles entre les différentes parties rendent la situation encore plus complexe. L'aide humanitaire est plus que jamais nécessaire pour soulager la souffrance de la population de Gaza.