Le rapport de WorldAP remet en question l'attaque israélienne contre un hôpital de Gaza qui a tué 22 personnes, dont cinq journalistes. Ce rapport soulève d'importantes interrogations sur le rationale d'Israël pour ces frappes et la manière dont elles ont été exécutées.
Le 25 août, l'attaque a coûté la vie à Mariam Dagga, une journaliste de l'AP, et à d'autres. Les forces israéliennes ont frappé un point de rassemblement bien connu des journalistes, en se basant sur des informations non spécifiées et un comportement jugé suspect.
Des témoins ont rapporté que les forces israéliennes avaient observé la position par drone, ce qui aurait permis d'identifier correctement le journaliste Hussam al-Masri, tué lors de la première frappe. Au total, l'hôpital a été frappé quatre fois, chaque fois sans avertissement.
Cette double frappe a suscité une condamnation internationale. Les journalistes présents au moment de l'attaque ont décrit une scène chaotique, avec des secouristes et des civils qui se précipitaient pour aider les victimes. L'armée israélienne n'a pas commenté les accusations de frappes ciblant des civils.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié l'incident de "tragique", sans toutefois présenter d'excuses. Les organisations de défense des droits de l'homme ont exprimé leur indignation face à cette violence à l'encontre des journalistes.
Selon une analyse de l'AP, l'utilisation de projectiles d'artillerie a été confirmée. Des experts ont noté que des options moins létales étaient disponibles, remettant en question la nécessité d'une telle force. Les images satellites ont montré des chars israéliens opérant à proximité de l'hôpital au moment des frappes.
Les forces israéliennes ont affirmé que les journalistes tués n'étaient pas des cibles intentionnelles et qu'ils n'étaient pas liés à Hamas. Cependant, les preuves recueillies par l'AP indiquent le contraire.
Cette tragédie soulève des questions sur la sécurité des journalistes dans les zones de conflit. Depuis le début du conflit, au moins 189 journalistes palestiniens ont été tués, selon le Comité pour la protection des journalistes. Les attaques contre des journalistes sont censées être interdites par le droit international.
Les défenseurs des droits affirment qu'Israël doit rendre des comptes pour ces actes. Le manque de transparence sur les opérations militaires israéliennes complique la situation et met en péril la liberté de la presse.
Les événements tragiques de l'attaque de l'hôpital de Gaza mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans les zones de conflit. Les questions soulevées par l'AP nécessitent une enquête approfondie et des réponses claires de la part des autorités israéliennes. La protection des journalistes est essentielle pour garantir l'intégrité de l'information en temps de guerre.