La déclaration de Raz Segal résonne comme un écho d'une époque révolue. Expert en Holocauste et génocide, il évoque l'histoire de ses grands-parents, survivants de la violence raciale des nazis. Aujourd'hui, face à un tournant idéologique aux États-Unis, il exprime ses craintes concernant les conséquences des politiques de l'administration Trump.
Raz Segal, professeur à l'Université de Stockton, souligne que même sa citoyenneté américaine ne le protège pas des dangers actuels. Il observe un glissement vers un contrôle fasciste, alimenté par des discours déshumanisants. Les événements récents à Gaza, notamment l'attaque de Hamas, renforcent son inquiétude.
Il rappelle que la déshumanisation est un indicateur alarmant. Des responsables israéliens ont utilisé des termes dégradants pour désigner les Palestiniens, ce qui, selon lui, constitue une bande rouge d'avertissement. Segal insiste sur la nécessité de prévenir plutôt que de réagir après coup.
Segal a été l'un des premiers à qualifier la situation à Gaza de génocide dans un article publié le 13 octobre. Il s'appuie sur des preuves accumulées, y compris des déclarations publiques de responsables israéliens. Ces éléments, selon lui, montrent une intention claire de nuire aux civils palestiniens, ce qui est fondamental dans la définition du génocide.
Il note que les déclarations de certains dirigeants évoquent des menaces explicites de violence totale. Ces propos ne laissent pas de place à l'ambiguïté sur les intentions derrière les actions militaires israéliennes. La communauté internationale, y compris la Cour Pénale Internationale, commence à reconnaître la plausibilité de ces accusations.
Les réactions à la violence du 7 octobre ne peuvent pas être minimisées. Segal reconnaît que ces actes de violence sont inacceptables, mais il souligne que le contexte historique est crucial. Les millions de Palestiniens vivant sous un régime colonial d'oppression sont susceptibles de se révolter, comme l'histoire l'a montré.
Il avertit que la situation actuelle pourrait avoir des répercussions sur la société israélienne. Les soldats impliqués dans ces conflits souffrent de troubles psychologiques, et la violence domestique augmente en conséquence. Les services de santé mentale en Israël sont en crise, révélant un mal-être profond au sein de la population.
Segal critique également la complicité des gouvernements occidentaux, en particulier des États-Unis. Selon lui, l'absence de réaction face aux atrocités à Gaza en fait des complices. Le soutien militaire et diplomatique américain permet à Israël de poursuivre ses actions sans crainte de conséquences.
Il souligne que toute nation fournissant des armes à un État commettant un génocide partage une part de responsabilité. Ce constat soulève des questions éthiques sur le rôle des puissances occidentales dans les conflits contemporains.
Les propos de Raz Segal mettent en lumière des réalités inquiétantes concernant la situation à Gaza et les implications plus larges de ces événements. La déshumanisation, les discours de haine et la complicité internationale sont autant d'éléments qui nécessitent une réflexion urgente. Il est crucial de comprendre ces dynamiques pour espérer un avenir de paix et de justice.