Le responsable de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Unrwa, a accusé Israël de transformer l'aide humanitaire en arme en raison de son blocus sur Gaza. Lors d'une déclaration à Genève, Philippe Lazzarini a averti qu'une nouvelle crise de la faim pourrait survenir si l'aide ne reprenait pas. Cette situation est alarmante et nécessite une attention immédiate.
Israël a arrêté l'entrée de toute aide au début du mois, accusant Hamas de rejeter une proposition américaine visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu. De plus, le pays a coupé l'électricité durant le week-end, une décision condamnée par le Royaume-Uni et l'Allemagne. Le ministre de l'Énergie, Eli Cohen, a déclaré que cette mesure visait à ramener tous les otages et à garantir que Hamas ne soit plus présent à Gaza après le conflit.
Au début de la trêve, les fournitures d'aide avaient été multipliées par dix, ce qui avait permis d'atténuer les pénuries alimentaires et de rétablir certains services de santé. Cependant, ces fournitures sont désormais bloquées, et l'électricité a été coupée à une grande usine de désalinisation d'eau, ce qui affecte gravement l'accès à l'eau potable.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé de vives inquiétudes concernant la décision d'Israël de limiter l'approvisionnement en électricité à Gaza. Stephane Dujarric a déclaré que cette décision réduirait considérablement la disponibilité d'eau potable dans la région. À partir d'aujourd'hui, l'usine fonctionnera sur des générateurs de secours, ce qui diminuera sa capacité de production d'eau.
Restaurer cette connexion est crucial pour des dizaines de milliers de familles et d'enfants. Le gouvernement israélien a également mentionné qu'il n'exclut pas de couper l'approvisionnement en eau, ce qui aggraverait encore la situation.
Philippe Lazzarini a critiqué la décision d'Israël de couper l'aide et l'électricité, prévoyant un impact croissant sur la population. Il a déclaré : « Il est évident que le risque est de revenir à une situation de faim profonde dans la bande de Gaza. » Il a ajouté que l'aide humanitaire est clairement utilisée comme une arme dans ce conflit.
Israël a interdit l'accès à Unrwa, affirmant que certains de ses employés soutiennent Hamas. Cependant, d'autres agences d'aide sont également bloquées. Lazzarini a souligné que la seule alternative viable serait des institutions palestiniennes capables dans un État palestinien.
Des négociateurs israéliens devaient se rendre au Qatar pour discuter d'une prolongation du cessez-le-feu à Gaza. Israël souhaite que Hamas accepte une extension de la première phase de ce cessez-le-feu. En revanche, Hamas veut entamer des négociations sur la deuxième phase, qui impliquerait la libération des otages restants et un retrait des forces israéliennes.
Hamas est actuellement soupçonné de détenir 24 otages vivants ainsi que les corps de 35 autres. L'attaque de Hamas en octobre 2023 a fait environ 1 200 victimes, principalement des civils, en Israël, et 251 personnes ont été prises en otage. La majorité des otages ont été libérés dans le cadre d'accords de cessez-le-feu.
La situation à Gaza est critique, avec des accusations d'Israël sur l'utilisation de l'aide humanitaire comme arme. Les coupures d'électricité et le blocus de l'aide exacerbent la crise humanitaire. Les négociations pour un cessez-le-feu prolongé sont essentielles pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation. L'avenir de Gaza dépend d'un engagement sincère à restaurer l'aide et à protéger les civils.