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Le retour des corps marque un jour de douleur pour Israël

Publié le : 20 février 2025

Retour des corps : un jour de douleur pour Israël

Dans une ambiance sombre, les Israéliens se sont rassemblés sur la place des otages à Tel Aviv pour pleurer le retour des corps. Ce moment tant redouté a marqué une journée tragique, où la pluie battante et les cieux gris reflétaient la tristesse ambiante. Ce retour a débuté avec une mise en scène politique orchestrée par Hamas et d'autres groupes armés palestiniens, impliqués dans la détention d'otages israéliens depuis plus de 500 jours.

Les images des conséquences catastrophiques de la campagne militaire d'Israël à Gaza étaient omniprésentes. Au lieu de survivants émaciés, quatre cercueils noirs ont été présentés, chacun portant un nom et une photographie. Parmi eux, Oded Lifschitz, Shiri Bibas et ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir. Des slogans sur des douilles de missiles accusaient les États-Unis d'être responsables de leur mort.

Le processus de restitution des corps

Des représentants de la Croix-Rouge étaient présents pour superviser le processus. Ils avaient demandé à Hamas de procéder à la restitution de manière digne et privée. Malheureusement, leurs efforts ont été vains, et les cercueils ont été exposés au public, couverts d'un drap blanc avant d'être transportés. La foule, moins nombreuse en raison de la pluie, a assisté à cette scène poignante.

Après la cérémonie militaire près de la bande de Gaza, les cercueils ont été recouverts de drapeaux israéliens, avec des prières prononcées par le rabbin en chef de l'armée. Un convoi a ensuite pris la direction de l'institut médico-légal d'Abu Kabir à Jaffa pour l'identification formelle des corps. Le long du trajet, des groupes d'Israéliens se tenaient silencieusement, brandissant des drapeaux israéliens.

La réaction des familles

Les familles des otages, comme celle d'Oded Lifschitz, ont exprimé leur chagrin. Son fils, Yizhar, a partagé ses craintes concernant la santé de son père depuis son enlèvement. À 84 ans, Oded a été séparé de sa femme, Yocheved, lors de leur détention à Khan Younis. Yocheved a été libérée deux semaines après l'attaque, mais Oded n'est jamais revenu.

Yizhar a souligné la nécessité de fermer cette plaie et de progresser. Il a évoqué la vision de son père pour résoudre les conflits au Moyen-Orient, déplorant que malgré ce cycle tragique, aucune solution n'ait été trouvée. "Nous avons laissé cela en ébullition, et regardez où nous en sommes maintenant", a-t-il déclaré.

La situation à Gaza

Du côté de Gaza, certains Palestiniens ont exprimé leur colère face à la restitution des corps israéliens, tandis qu'un nombre indéterminé de Palestiniens tués lors de la campagne militaire d'Israël reste enterré dans les décombres. Selon un groupe de protestation palestinien, jusqu'à 665 corps sont détenus par Israël dans des cimetières numérotés, certains depuis des décennies.

Ikram Abu Salout, à Khan Younis, a déclaré : "Je n'aime pas du tout cet accord. Ils n'ont pas enlevé les décombres et nous ne savons même pas où se trouvent nos enfants et nos familles." Pendant qu'elle parlait, des bulldozers portant des drapeaux égyptiens sont finalement arrivés dans le nord de Gaza, Israël ayant permis leur entrée en échange de la restitution de jeudi.

Conclusion

Le retour des corps a été un moment de profonde tristesse pour les familles israéliennes et une source de frustration pour certains Palestiniens. Ce jour a mis en lumière les cicatrices persistantes et les douleurs des deux côtés du conflit. La situation reste complexe, et les espoirs d'un avenir meilleur semblent encore lointains.

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