Les forces israéliennes attaquent un bureau de l'Organisation mondiale de la santé à Gaza et arrêtent plusieurs employés

Attaques contre l'OMS à Gaza

Le lundi, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a subi des attaques en trois occasions par l'armée israélienne, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, le responsable de l'institution humanitaire. Ces incidents ont eu lieu dans les installations de Deir el Balah, un point crucial des efforts humanitaires à Gaza.

Cette offensive a marqué le début d'une intervention terrestre et aérienne de l'armée israélienne, affectant environ 80 000 Gazaouis. De nombreuses organisations humanitaires, qui ont établi leurs bases dans cette région, sont également touchées par les ordres d'évacuation émis par les troupes israéliennes.

Conditions de l'évacuation

Ghebreyesus a rapporté que l'armée israélienne a forcé des femmes et des enfants à évacuer à pied vers al-Mawasi, alors que le conflit se poursuivait. Le personnel masculin et leurs familles ont été interrogés et fouillés sous la menace d'armes, ce qui a engendré un climat de peur et de traumatisme.

Deux employés de l'OMS et deux de leurs proches ont été arrêtés. Bien que trois d'entre eux aient été libérés, un membre du personnel reste en détention. L'OMS a déclaré que ces actions exposent le personnel à un danger grave et ont causé des dommages considérables à ses installations.

Réactions de l'OMS

Dans un communiqué, l'OMS a exprimé son indignation face à ces attaques répétées. Elle a souligné que le personnel et leurs familles, y compris des enfants, ont été traumatisés par les bombardements. De plus, 43 personnes ont été évacuées lors d'une opération jugée "à haut risque".

L'OMS rappelle que les coordonnées géographiques de ses installations sont partagées avec les parties concernées du conflit, et que ces lieux doivent être protégés, peu importe les ordres d'évacuation. Ghebreyesus a insisté sur le fait qu'abandonner la zone entraînerait un effondrement du système sanitaire.

Impact de l'offensive militaire

Suite à l'offensive à Deir el Balah, l'armée israélienne a restreint les accès aux villes du sud, comme Rafah et Khan Younis, forçant ainsi les civils à se déplacer vers Al Mawasi. C'est la première fois que l'armée israélienne lance une offensive terrestre dans cette région, qui avait jusqu'à présent été relativement épargnée par les destructions.

Des sources israéliennes suggèrent que le groupe Hamas pourrait cacher des otages dans cette zone. Parmi les 50 captifs restants à Gaza, on estime que 20 sont encore en vie, ce qui augmente la tension et l'urgence de la situation.

Conclusion

La situation à Gaza demeure critique, avec des attaques ciblant des organisations humanitaires comme l'OMS. Ces événements soulignent l'importance de protéger les installations humanitaires et de garantir la sécurité des travailleurs sur le terrain. La communauté internationale doit agir pour éviter un effondrement humanitaire dans la région.