
La nouvelle Première ministre Sanae Takaichi se retrouve face à une économie en difficulté. Le Japon a enregistré une contraction de son économie au troisième trimestre 2025, mais celle-ci est moins sévère que prévu. Ce ralentissement est attribué à plusieurs facteurs, dont l'affaiblissement des exportations, une inflation persistante et des investissements immobiliers en berne.
Selon une estimation officielle, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,4 % entre juillet et septembre, par rapport au trimestre précédent. C'est la première contraction depuis un an et demi. Les analystes anticipaient un repli plus marqué de 0,6 %, ce qui souligne la complexité de la situation économique actuelle.
Cette morosité économique pourrait inciter le gouvernement à envisager un plan de soutien significatif, comme l'a suggéré Sanae Takaichi à son arrivée au pouvoir. Le PIB avait connu une légère croissance de 0,6 % au deuxième trimestre, après un premier trimestre stagné à 0,2 %. Cette situation a été exacerbée par une quasi-stagnation en 2024.
Les chiffres indiquent que les investissements privés dans l'immobilier ont chuté de 9,4 % par rapport au trimestre précédent. Cette baisse est liée à des modifications du code du bâtiment qui ont réduit le nombre de mises en chantier. Selon Marcel Thieliant, analyste de Capital Economics, cela constitue un des principaux facteurs de la contraction.
L'économie japonaise, fortement dépendante des exportations, est également affectée par les droits de douane américains. Malgré un accord commercial récent, les exportations ont reculé de 0,1 % en août, marquant leur quatrième mois consécutif de baisse. Les exportations vers les États-Unis ont particulièrement souffert, avec une chute de 13,3 %.
En septembre, les exportations ont montré des signes de reprise grâce aux semi-conducteurs, mais la consommation privée reste stagnante, sous l'effet de pressions inflationnistes persistantes. Cette situation souligne la vulnérabilité de l'économie japonaise face aux fluctuations du marché international.
L'inflation au Japon a encore augmenté en septembre, atteignant 2,9 % sur un an. Cette hausse est principalement due à l'augmentation des prix du riz et de l'énergie, dépassant l'objectif de 2 % fixé par la Banque du Japon. Le pays, longtemps confronté à la déflation, fait face à une hausse soutenue des prix depuis 2022.
Le repli du PIB réduit les chances d'une hausse des taux par la Banque du Japon en décembre. Cependant, certains analystes estiment que la banque pourrait reprendre son cycle de resserrement monétaire lors de sa réunion de janvier. Cela reflète la complexité de la gestion économique dans un contexte d'inflation croissante.
En résumé, le Japon traverse une période économique difficile, marquée par une contraction du PIB et des défis liés à l'inflation. La nouvelle Première ministre, Sanae Takaichi, devra naviguer dans ce paysage complexe pour soutenir l'économie. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer la direction économique du pays.