Des vidéos de violences circulent sur les réseaux sociaux, suscitant une vive polémique. Dans la nuit de samedi à dimanche, une fête populaire et gratuite était prévue dans un cinéma désaffecté à Rennes. Cependant, cet événement n'était pas autorisé par la préfecture.
Cette free party se tenait à proximité de la discothèque 1988, codirigée par « Le Jarl », un videur influent sur les réseaux sociaux. Yovan Delourme, de son vrai nom, avait été suppléant sur une liste lors des élections législatives de 2022.
Aux alentours de 1h30 du matin, près de 200 personnes étaient déjà à l'intérieur du cinéma. « Le Jarl » et son équipe sont intervenus pour empêcher l'accès à de nouveaux fêtards, justifiant leur action par une gestion des foules nécessaire.
Le syndicat étudiant Union Pirate dénonce une attitude agressive des agents de sécurité, affirmant qu'ils agissaient en toute illégalité. Cette situation a créé une tension palpable entre les fêtards et les agents de sécurité.
Une source policière indique que les forces de l'ordre, arrivées vers 2h30, ont été prises à partie par des fêtards. En réponse, elles ont utilisé des grenades de désencerclement et du gaz lacrymogène, qui a été aspiré par la ventilation du cinéma, provoquant une panique.
Les minutes suivantes ont été chaotiques. Certains fêtards se sont retrouvés devant la discothèque 1988, où des tensions ont éclaté. « Le Jarl » a affirmé que certains jeunes étaient menaçants, lançant même des tessons de bouteille.
Des vidéos montrant les violences commises par l'équipe du « Jarl » circulent largement sur X. Un vigile est filmé en train de frapper un fêtard au sol, tandis qu'un autre membre asperge des jeunes avec du gaz lacrymogène.
Contacté par Ouest-France, « Le Jarl » justifie ses actions par une situation de danger pour tous. Aucune interpellation n'a été rapportée, et l'intervention policière a duré plus de deux heures.
Les événements de cette nuit à Rennes soulèvent des questions sur la gestion des fêtes non autorisées et les actions des agents de sécurité. La situation a dégénéré, entraînant des violences et une intervention policière significative. L'impact de ces incidents sur la communauté reste à évaluer.