Mort de Jean Tiberi : Financement occulte du RPR, faux électeurs… Une carrière ternie par des ennuis judiciaires

Introduction

Jean Tiberi, figure emblématique de la droite parisienne, est décédé à l'âge de 90 ans. Son parcours a été marqué par des scandales et des affaires qui ont souvent fait la une des journaux. Il a incarné un certain « affairisme », parfois jusqu'à la caricature, notamment à travers sa représentation dans les « Guignols de l’info ».

Un mandat controversé

Élu maire de Paris en 1995, Jean Tiberi a succédé à Jacques Chirac. Son mandat a été rythmé par des ennuis judiciaires, notamment des enquêtes sur des faux électeurs. Bien que le dossier des marchés de l’Office public d’aménagement et de construction ait abouti à un non-lieu, d'autres affaires ont laissé des traces durables.

En 2013, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros dans l'affaire des faux électeurs. Cette condamnation a renforcé son image de paria au sein de son propre camp politique.

Les faux électeurs

Jean Tiberi a été reconnu coupable d'avoir inscrit frauduleusement des proches et des sympathisants sur les listes électorales. Ces actes ont eu lieu lors des élections municipales de 1995 et des législatives de 1997. L'instruction a été déclenchée suite à une plainte de Lyne Cohen-Solal, son adversaire socialiste, dénonçant des inscriptions fictives.

Son épouse, Xavière, a également été condamnée, mais avec une peine moins sévère. Le pourvoi des Tiberi a été rejeté en mars 2015, rendant leurs condamnations définitives.

Des divisions au sein de la droite

Les scandales répétés ont terni l'image de Jean Tiberi au sein de son propre camp. En 1998, Jacques Toubon a tenté un putsch contre lui, une initiative qui a échoué mais a profondément divisé la droite parisienne. Ces tensions ont perduré jusqu'aux élections municipales de 2001.

Malgré sa direction de la fédération RPR pendant quinze ans, Tiberi a été exclu du parti pour avoir présenté une candidature dissidente. Cela a marqué un tournant dans sa carrière politique, illustrant les fractures au sein de son propre camp.

Hommages et héritage

Suite à son décès, Paris a rendu hommage à son ancien maire. Des drapeaux en berne et des registres de condoléances ont été mis en place. Cet hommage témoigne de l'impact de Jean Tiberi sur la ville, malgré les controverses qui ont jalonné sa carrière.

Son héritage reste complexe, oscillant entre ses contributions à la ville et les scandales qui ont entaché sa réputation. La mémoire de Tiberi continuera d'être débattue dans les années à venir.

Conclusion

Jean Tiberi a laissé une empreinte indélébile sur la politique parisienne. Sa carrière, marquée par des controverses et des scandales, soulève des questions sur l'intégrité en politique. Bien qu'il ait été un maire de proximité, son héritage est assombri par des affaires judiciaires qui ont façonné son image.