La décision de Jellycat de retirer son approvisionnement a laissé de nombreux propriétaires de magasins indépendants dans l'incompréhension. Depuis plus de vingt ans, les peluches Jellycat occupaient une place importante dans les rayons de nombreux commerces, comme à Rumours à Whitby. Le gérant, Joe Orrell, a exprimé sa déception suite à cette annonce inattendue.
Dans un email reçu le mois dernier, Jellycat a informé M. Orrell qu'ils ne fourniraient plus son magasin, sans donner de raison précise. "Nous étions absolument dévastés", a-t-il déclaré, soulignant que les ventes de ces jouets représentaient une part significative des revenus de son magasin.
Les propriétaires de plusieurs autres magasins indépendants ont également partagé leur surprise et leur douleur face à cette décision. Alison McCabe, propriétaire d'une boutique de vêtements pour enfants, a été particulièrement touchée. Elle a vendu des jouets Jellycat pendant près de 20 ans et a constaté une forte demande au cours de l'année écoulée.
Après des mois de difficultés à obtenir des stocks, Jellycat a informé McCabe qu'ils ne l'approvisionneraient plus. Dans un email standardisé, les détaillants ont reçu la même notification, sans personnalisation. "Nous sommes désolés de vous informer que, après mûre réflexion, nous ne fournirons plus de produits Jellycat à Rumours", a indiqué l'email.
Avec la montée en popularité des jouets Jellycat, les propriétaires de magasins ont remarqué une pénurie croissante de stocks. M. Orrell a expliqué que les livraisons étaient sporadiques, ce qui a conduit à une réduction de l'affichage des produits dans son magasin. Les collectionneurs se sont de plus en plus découragés par le manque de disponibilité.
Les propriétaires de magasins indépendants se sentent délaissés par Jellycat, qui semble privilégier les grandes enseignes. "Nous étions poussés à l'arrière de la file d'attente pour les stocks", a déclaré Erica Stahl, propriétaire d'une boutique à Édimbourg.
Les clients ont également exprimé leur mécontentement face à la manière dont Jellycat a traité les magasins indépendants. Des commentaires négatifs ont afflué sur les réseaux sociaux, critiquant la marque pour sa décision. Bex Christensen, une collectionneuse de longue date, a partagé son dégoût face à cette situation.
Elle a souligné que ses enfants adorent les peluches, mais que cette décision a laissé un goût amer. "Jellycat a grandi grâce aux entreprises indépendantes", a-t-elle ajouté, mettant en lumière l'importance de ces magasins pour la marque.
Les magasins indépendants, face à cette situation, envisagent de diversifier leur offre en proposant d'autres marques de peluches. Joe Orrell reste optimiste quant à l'avenir de son commerce, affirmant qu'ils "survivront" à cette épreuve. La décision de Jellycat soulève des questions sur l'avenir des relations entre grandes marques et détaillants indépendants.