La société Tragsa a soumis au Tribunal Suprême la documentation relative au processus de sélection de Jésica Rodríguez, ancienne compagne de José Luis Ábalos. Il a été admis qu'elle n'a jamais exercé de fonction, malgré le fait qu'elle ait perçu un salaire. Cette situation soulève des questions sur la transparence des procédures de recrutement.
Parmi les documents fournis, EL MUNDO a eu accès à des rapports évaluant sa capacité professionnelle. Un des passages indique clairement : "Peut-être qu'elle a besoin d'aide pour éviter des erreurs dans des travaux très exigeants". Malgré cela, son entretien a été jugé satisfaisant.
Le rapport d'évaluation mentionne que Jésica "reflet des attitudes de responsabilité" envers son travail. Il est noté qu'elle "est très probablement capable de réaliser une tâche de A à Z avec un bon résultat". Toutefois, des réserves ont été émises concernant sa gestion des émotions dans des situations stressantes.
Il est également précisé que Jésica a répondu à l'entretien "de manière cohérente" et n'a pas montré de tendance à donner des réponses attendues, ce qui a renforcé l'authenticité de ses réponses. Sa note finale a été de 7, avec un 10 pour son "orientation au client".
Dans son curriculum vitae, Jésica a indiqué qu'elle était en train d'étudier le grade de dentisterie et a mentionné une expérience limitée comme "auxiliaire administrative" à Ineco, une entreprise publique liée aux transports. Cependant, elle a admis ne pas avoir exercé de travail dans cette fonction.
Cette situation soulève des inquiétudes quant à la validité des processus de sélection au sein de Tragsa. La société a été accusée de permettre à des personnes de bénéficier de salaires publics sans véritable engagement professionnel.
Le président de Tragsa, Jesús Casas, a exprimé son indignation lors d'une commission sénatoriale concernant le cas de Jésica Rodríguez. Il a qualifié la situation de "lamentable" et "asquerosa", soulignant la nécessité de corriger les erreurs commises.
Casas a également révélé qu'un document interne désignait Jésica comme "la nièce du ministre". Il a promis que si l'enquête interne confirme des irrégularités, des responsabilités seront établies, y compris les siennes.
Cette affaire met en lumière des failles potentielles dans le système de recrutement de Tragsa. Les déclarations et évaluations de Jésica Rodríguez soulèvent des questions sur l'intégrité des processus de sélection des employés. La nécessité d'une enquête approfondie et de réformes est plus que jamais évidente.