Cinq joueurs de hockey sur glace canadiens ont été acquittés dans une affaire d'agression sexuelle qui a suscité une attention considérable. Ce verdict a été rendu par une juge de l'Ontario après un procès de huit semaines. Les joueurs, qui faisaient partie de l'équipe junior du Canada, étaient accusés d'avoir agressé une femme en 2018.
Le procès a eu lieu dans un tribunal bondé, où la juge Maria Carroccia a examiné les témoignages et les preuves. Elle a déclaré que les éléments présentés par la plaignante, connue sous le nom de EM, n'étaient pas "crédibles ou fiables". Cela a conduit à l'acquittement des joueurs, qui incluent Michael McLeod, Dillon Dube, Cal Foote, Alex Formenton et Carter Hart.
Les joueurs étaient présents à une gala de Hockey Canada lorsqu'ils ont rencontré EM dans un bar. Ils ont ensuite été accusés d'avoir eu des relations sexuelles avec elle dans une chambre d'hôtel. La juge a souligné que le fardeau de la preuve n'avait pas été respecté par le ministère public.
Les avocats des joueurs ont exprimé leur soulagement après le verdict. David Humphrey, représentant McLeod, a déclaré que son client était soulagé et que la perception publique avait été influencée par un récit biaisé. Il a mentionné que l'impact sur la carrière et la réputation de McLeod avait été significatif.
De l'autre côté, l'avocate de EM, Karen Bellehumeur, a exprimé la déception de sa cliente face à la décision de la juge. Elle a souligné l'importance de croire les victimes lorsqu'elles partagent leurs histoires. Bellehumeur a ajouté que le sentiment de ne pas être crue était dévastateur pour EM.
Le cœur du procès était de déterminer si EM avait consenti à chaque acte sexuel. EM a témoigné qu'elle était intoxiquée et craignait pour sa sécurité. Bien qu'elle ait initialement accepté d'avoir des relations sexuelles avec McLeod, elle a affirmé ne pas avoir consenti aux actes qui ont suivi.
Durant le procès, des vidéos ont été présentées, montrant EM donnant son consentement. Cependant, la juge a précisé que, selon la loi canadienne, ces vidéos ne prouvaient pas le consentement. Elle a noté que les images montraient EM souriante et apparemment à l'aise, ce qui contredisait l'argument du ministère public.
Le verdict a provoqué des réactions variées au sein du public. De nombreux soutiens pour EM se sont rassemblés devant le tribunal, exprimant leur indignation face à l'issue du procès. Une manifestante, Fabienne Haller, a déclaré qu'elle se sentait dévastée et que cette affaire pourrait influencer la manière dont les cas d'agression sexuelle sont traités au Canada dans les années à venir.
Le ministère public a annoncé qu'il examinerait attentivement la décision. La procureure Meaghan Cunningham a rappelé que l'objectif était d'assurer un procès équitable pour toutes les parties impliquées. Elle a également mentionné le soutien reçu de la part du public pour EM, ce qui souligne l'importance de la sensibilisation aux violences sexuelles.
Cette affaire a mis en lumière des questions complexes concernant le consentement et la crédibilité des victimes dans les affaires d'agression sexuelle. Les acquittements des joueurs de hockey soulèvent des préoccupations sur la manière dont ces cas sont perçus et traités dans la société canadienne. Le chemin vers la justice pour les victimes d'agression sexuelle reste semé d'embûches, et cette affaire pourrait avoir des répercussions durables.