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Journaliste en grève de la faim défie le gouvernement de la Géorgie depuis sa prison

Publié le : 5 février 2025

Journaliste en grève de la faim défie le gouvernement géorgien depuis sa prison

La journaliste Mzia Amaglobeli est en grève de la faim depuis 25 jours dans une prison géorgienne. Elle déclare : "Je ne plierai pas devant ce régime. Je ne jouerai pas selon ses règles." Sa santé se dégrade rapidement et sa famille craint pour sa vie. Elle a été hospitalisée cette semaine pour recevoir des soins.

Contexte de l'arrestation

Amaglobeli, âgée de 49 ans, a été placée en détention préventive après avoir giflé un chef de police lors de manifestations nocturnes. Ces manifestations ont mobilisé les Géorgiens depuis la fin novembre. Ils accusent leur gouvernement de fraude électorale et de trahison envers l'avenir de leur pays en Europe.

Le gouvernement géorgien, de plus en plus autoritaire, affirme qu'elle a commis une infraction pénale grave. Cependant, sa détention préventive est devenue un symbole de résistance contre l'oppression. Dans une lettre écrite depuis la prison de Rustavi, elle a exprimé : "Aujourd'hui c'est moi, demain cela pourrait être quiconque osant rêver d'une Géorgie démocratique."

Réactions internationales

Quatorze ambassades étrangères en Géorgie ont exigé sa libération immédiate et une révision de son dossier. Elles décrivent sa détention comme un exemple inquiétant d'intimidation des journalistes. La Commission des droits de l'homme de l'UE a également qualifié sa détention d'injustifiée.

Si elle est reconnue coupable, Mzia Amaglobeli risque de purger une peine de quatre à sept ans de prison. Les manifestants à Batumi continuent de réclamer sa libération, tandis que des leaders de l'opposition ont également été arrêtés.

La situation des médias en Géorgie

Amaglobeli est l'une des nombreuses personnes arrêtées lors des manifestations. Elle a cofondé le site d'actualités Batumelebi en 2001, suivi du site Netgazeti, tous deux réputés pour leur objectivité dans un paysage médiatique polarisé. Ses collègues la décrivent comme une personne calme et travailleuse.

Les bureaux de Batumelebi, situés au troisième étage, offrent une vue sur les montagnes d'Ajara. Le drapeau géorgien flotte aux côtés des drapeaux de l'UE et de l'Ukraine, symbolisant l'engagement d'Amaglobeli pour un journalisme libre.

Les événements entourant son arrestation

Le soir de son arrestation, Amaglobeli était encore au bureau lorsque des milliers de manifestants se sont dirigés vers le poste de police. Elle a été filmée en train de coller une affiche avant d'être interpellée. Son acte était une réponse à l'arrestation de plusieurs manifestants.

Les autorités ont accusé Amaglobeli de désobéir à un ordre légal, mais ses avocats contestent ces accusations. Après avoir été relâchée brièvement, elle a été arrêtée à nouveau suite à une altercation avec le chef de la police. Les vidéos montrent des comportements menaçants et abusifs à son égard.

Conclusion

La situation de Mzia Amaglobeli est emblématique des défis auxquels font face les journalistes en Géorgie. Son cas a suscité des préoccupations internationales sur la liberté de la presse et les droits humains. Alors que les autorités continuent de la détenir, de nombreux soutiens s'organisent pour exiger sa libération et dénoncer l'oppression croissante.

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