Le récent arrestation de Nakary Ramos à Caracas met en lumière la répression croissante contre les journalistes au Venezuela. Alors qu'elle réalisait un reportage sur l'impact des aranceles de Donald Trump, elle et son mari ont disparu. Cet incident souligne les dangers auxquels font face les professionnels de l'information dans un contexte de violence et de censure.
Nakary Ramos a été enlevée avec son mari, Gianni Gonzáles, après avoir terminé un reportage sur l'augmentation des vols à Caracas. Malgré la présence d'une enfant de cinq ans à la maison, les agents chavistes ont agi sans scrupules. Leur enquête avait déjà suscité des menaces de la part de Diosdado Cabello, ministre de l'Intérieur, qui a exprimé son mécontentement face à leur travail.
Les autorités ont maintenu le couple en disparition forcée pendant 70 heures. Finalement, ils ont été présentés devant un juge, qui a décidé de les incarcérer pour des accusations de haine et de diffusion de fausses informations. Cette situation illustre la répression systématique à laquelle font face les journalistes au Venezuela.
Le climat actuel au Venezuela est marqué par une intimidation constante des journalistes. Les accusations portées contre Ramos et Gonzáles font partie d'une stratégie plus large pour silencer toute critique du régime. Selon le sociologue Gianni Finco, les menaces et les arrestations sont orchestrées pour maintenir un contrôle sur les narrations médiatiques.
Cabello, en tant que superministre, utilise sa position pour se présenter comme un défenseur de la sécurité, tout en réprimant les voix dissidentes. Cette dynamique crée un environnement où les journalistes doivent naviguer prudemment pour éviter d'attirer l'attention des autorités.
Avec l'incarcération de Ramos, au moins 15 journalistes font maintenant partie des prisonniers politiques au Venezuela. Ce chiffre s'inscrit dans un contexte où environ 900 personnes sont actuellement derrière les barreaux pour des raisons politiques. Des cas récents incluent des journalistes de premier plan, comme Rory Branker et Julio Balza, qui ont été arrêtés pour avoir couvert des événements critiques.
Les autorités continuent de cibler les journalistes et les activistes dans une tentative de contrôler l'information et d'étouffer toute forme de dissidence. Les arrestations se multiplient, créant un climat de peur parmi les professionnels de l'information.
La situation des journalistes au Venezuela, comme le montre l'affaire de Nakary Ramos, est alarmante. La répression systématique et les menaces constantes mettent en péril la liberté d'expression. Il est essentiel de continuer à sensibiliser le monde sur ces violations des droits humains et de soutenir ceux qui risquent leur vie pour rapporter la vérité.