En seulement sept minutes, quatre voleurs masqués ont réussi à dérober neuf précieuses joyaux de la collection de Napoléon et de l'Impératrice au Louvre. Ce musée, le plus visité au monde, avait ouvert ses portes à 9h30 du matin. Les professionnels ont profité de la sécurité laxiste dans la nouvelle Galerie d'Apollon pour s'emparer de couronnes, broches, diadèmes, colliers et boucles d'oreilles d'une valeur inestimable.
Ils ont utilisé des coupantes à disque pour briser les vitrines de protection. Avant cela, ils avaient pénétré dans le musée en brisant une fenêtre sur la façade côté Seine, en travaux. Grâce à un monte-charge, similaire à ceux utilisés pour les déménagements, ils ont accédé directement au premier étage, au niveau exact de la salle 705 où étaient exposées les Joyaux de la Couronne Française.
Suite au vol, le Louvre a été évacué en raison de la panique parmi les visiteurs. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a qualifié les voleurs de "commandos de crime organisé", n'excluant pas une possible influence étrangère. Elle a assuré que des images de vidéosurveillance étaient disponibles et que la police spécialisée travaillait à identifier d'éventuelles traces d'ADN.
Beccuau a confirmé que la vitrine protégeant le diamant Régent, la pièce la plus précieuse de la collection, n'avait même pas été touchée par les voleurs. Le président Emmanuel Macron a promis que les œuvres seraient récupérées et que les auteurs seraient traduits en justice. Il a décrit le vol comme "un attaque à notre patrimoine", soulignant l'importance de la préservation de la culture française.
Laurence des Cars, présidente du Louvre, a exprimé sa préoccupation face à la sécurité des bâtiments historiques. Elle a noté que le méthode opérationnelle des voleurs, rapide et brutale, confirme que les musées sont des cibles pour des organisations spécialisées dans le trafic d'œuvres d'art. Des Cars a remercié les équipes qui ont appliqué le protocole de sécurité avec professionnalisme.
Elle a également demandé des études détaillées à la police pour renforcer la sécurité du musée. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a reconnu que les mesures nécessaires pour prévenir de tels vols n'avaient pas été adoptées au cours des quarante dernières années.
La nouvelle du "vol du siècle" a choqué les Français, déjà éprouvés par la crise politique. Emmanuel Macron a été informé des opérations policières "en temps réel". Pendant ce temps, Marine Le Pen a dénoncé la défaillance de la protection des bâtiments historiques, affirmant que tout attaque au patrimoine national est une blessure à l'âme française.
Les travailleurs du musée avaient déjà exprimé leurs préoccupations concernant le manque de personnel et la congestion due à plus de 30 000 visiteurs par jour. En janvier, Macron avait annoncé un projet de rénovation pour le musée, incluant un nouvel espace pour la Mona Lisa.
Parmi les joyaux volés se trouvent une tiara et un collier de saphirs, ainsi que des pièces de la collection de l'Impératrice. Ironiquement, le Régent et la couronne de Louis XV sont restés intacts. Les enquêteurs se demandent si les voleurs ont choisi les joyaux dérobés avec soin ou s'ils ont dû renoncer à certains en raison de la précipitation de leur fuite.
Le vol a entraîné la fermeture totale du musée pendant au moins 24 heures. La Galerie d'Apollon, créée par Louis XIV, a été scellée comme scène de crime. Le Louvre a une longue histoire de vols, le plus célèbre étant celui de la Mona Lisa en 1911, récupérée deux ans plus tard.
Ce vol au Louvre met en lumière des failles dans la sécurité des musées et soulève des questions sur la préservation du patrimoine culturel. Les autorités doivent agir rapidement pour renforcer la sécurité et restaurer la confiance du public. Les Français espèrent voir les joyaux récupérés et que justice soit faite pour ce délit audacieux.